Les cours du pétrole se maintenaient vendredi matin à des niveaux élevés en Asie, toujours portés par la crise en Ukraine, devenue un territoire d'affrontement verbal entre les Etats-Unis et la Russie.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin gagnait 2 cents à 101,96 dollars US, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord, échéance juin, prenait 2 cents également, à 110,35 USD.
"Si le gouvernement ukrainien déploie de nouvelles forces, cela pourrait engager la Russie à intervenir sur le sol d'Ukraine", estime Tan Chee Tat, analyste chez Phillip Futures à Singapour, précisant que toute tension supplémentaire ajoute à la prime de risque géopolitique des cours du brut.
La veille, Kiev avait mené un assaut meurtrier contre les séparatistes dans l'est du pays, un geste dénoncé par la Russie, qui a elle-même écopé d'une sévère mise en garde des Etats-Unis.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a accusé Moscou de faire "des efforts démesurés pour saboter activement le processus démocratique par le biais d'une campagne d'intimidation grossière" en Ukraine et a qualifié de "menaçants" les nouveaux exercices menés à la frontière par l'armée russe.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a averti que l'opération de Kiev aurait "des conséquences pour les gens qui prennent ces décisions".
Le marché pétrolier suit avec attention la crise russo-ukrainienne car la Russie est un des plus gros producteurs de pétrole au monde et le principal fournisseur de gaz à l'Europe.
Le cabinet de consultants américain Soufan Group estime que la Russie représente 34% des importations de gaz naturel en Europe.
Jeudi, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin avait pris 50 cents, à 101,94 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance avait progressé de 1,22 USD à 110,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
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