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La Russie prête à faire face à de nouvelles sanctions occidentales (Medvedev)

La Russie prête à faire face à de nouvelles sanctions occidentales (Medvedev)

La Russie est prête à faire face à de nouvelles sanctions occidentales touchant des secteurs clés de son économie, a assuré mardi le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev.

"C'est une voie sans issue, mais si certains de nos partenaires occidentaux décident tout de même de s'y engager, nous n'aurons pas d'autre choix que faire face avec nos propres forces. Et nous gagnerons", a déclaré M. Medvedev dans un discours devant la Douma (chambre basse du Parlement).

Les Etats-Unis et l'Union européenne, qui ont déjà pris des sanctions ciblées contre des personnalités ou des établissements financiers russes en raison du rattachement de la Crimée à la Russie, envisagent de mettre en oeuvre un nouveau train de sanctions, notamment économiques, alors que la situation dans l'est de l'Ukraine se détériore.

"Je suis convaincu que nous saurons minimiser leurs conséquences", a dit M. Medvedev.

"Bien sûr, nous ne renonçons pas à la coopération avec des entreprises étrangères, notamment des pays occidentaux. Mais nous seront prêts à faire face à des mesures inamicales", a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre a indiqué que les secteurs qui pouvaient être touchés par les sanctions, comme celui de la défense ou des biens d'équipement, recevraient du gouvernement "le soutien nécessaire".

Il a plaidé pour le maintien du cap économique du gouvernement, alors que de nombreux experts s'alarment de la dégradation de la conjoncture économique dans le pays, notamment due aux tensions sur l'Ukraine.

Le ministère russe des Finances a estimé lundi que le pays se trouvait déjà probablement en "récession technique", le produit intérieur brut semblant parti pour se contracter au deuxième trimestre, comme le premier.

"Cela serait une erreur de se démener dans tous les sens et d'essayer d'inventer de nouveaux principes de développement de notre économie", a estimé M. Medvedev, jugeant qu'il fallait "poursuivre sans hystérie la stratégie économique choisie".

La Russie a vu ces dernières années son économie ralentir fortement, alors que selon de nombreux experts le modèle actuel, reposant sur les prix élevés des hydrocarbures, s'essouffle.

Mais le phénomène s'est nettement aggravé en mars en raison de la confrontation entre Moscou et les pays occidentaux qui a suivi le rattachement de la Crimée.

Le ministre des Finances Anton Silouanov a estimé la semaine dernière que la croissance en Russie risquait d'être nulle en 2014 en raison des troubles "géopolitiques" liés à la crise en Ukraine.

Peu de temps auparavant, le gouvernement avait abaissé sa prévision de croissance pour 2014 à une fourchette comprise entre 0,5% et 1,1%, contre 2,5% auparavant, ajoutant que le tableau pourrait être encore plus sombre en cas de sévères sanctions occidentales contre Moscou.

"La situation actuelle est pour le gouvernement non seulement un défi mais une bonne occasion d'améliorer notre efficacité, de créer de nouvelles fondations pour notre économie afin qu'elle s'appuie sur sa propre production", a dit M. Medvedev.

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