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Un député somalien tué, un blessé dans l'explosion de leur voiture à Mogadiscio (officiel)

Un député somalien tué, un blessé dans l'explosion de leur voiture à Mogadiscio (officiel)

Un député somalien, Isak Mohamed Ali, a été tué lundi à Mogadiscio et son collègue Mohamed Abdi blessé dans l'explosion d'une bombe accrochée à leur véhicule, ont annoncé un responsable local et le Premier ministre somalien.

"L'engin explosif a été fixé sur la voiture du parlementaire, probablement sur un parking", a déclaré Abdukadir Mohamed Abdukardir, responsable du quartier de Hamarweyne, où la bombe a explosé. Le Premier ministre somalien, Abdiweli Sheikh Ahmed, a confirmé le décès du député, dénonçant une "attaque lâche".

Celle-ci n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais les insurgés islamistes shebab avaient promis fin septembre 2012 de "tuer un par un" tous les députés somaliens de la nouvelle Chambre, désignée le mois précédent, et revendiqué l'assassinat, 48 heures plus tôt, de l'un d'entre eux.

En décembre dernier, un autre député, Feisal Warsame Mohamed, avait été tué dans un attentat similaire, par l'explosion d'une bombe placée sous son siège dans sa voiture. Le véhicule du député Cheikh Adan Mader avait lui aussi explosé en juillet 2013, mais le parlementaire s'en était tiré indemne.

Les shebab ont perdu un à un la plupart de leurs bastions du sud et du centre de la Somalie, dont ils contrôlaient une large part, depuis qu'ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011.

Face à la puissance de feu largement supérieure d'une force africaine (Amisom) déployée depuis 2007 en Somalie, ils ont abandonné le combat conventionnel et privilégient désormais actions de guérilla et attentats, notamment à Mogadiscio.

La désignation, fin 2012, d'une nouvelle chambre et d'un nouvel exécutif, parallèlement à la série de défaites militaires des shebab, avait suscité l'espoir d'un retour à la paix en Somalie, privée de réelle autorité centrale depuis la chute du président Siad Barre en 1991 et livrée depuis au chaos et à la guerre civile.

Mais les autorités de Mogadiscio peinent toujours à asseoir leur pouvoir au-delà de Mogadiscio et de sa périphérie. Les shebab contrôlent toujours de larges zones rurales et restent une sérieuse menace pour la stabilité du pays, tandis que plusieurs régions, aux mains de chefs de guerre locaux, affirment leur autonomie à l'égard du pouvoir central.

str-ayv/sd

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