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Burundi: l'ONU déplore la décision d'expulser un de ses diplomates

Burundi: l'ONU déplore la décision d'expulser un de ses diplomates

L'ONU a déploré jeudi la décision du Burundi d'expulser un de ses diplomates qui avait, selon Bujumbura, accusé le gouvernement d'armer un mouvement de jeunesse du parti au pouvoir.

"Nous regrettons la décision du gouvernement d'avoir déclaré persona non grata Paul Debbie", a déclaré le porte-parole des Nations unies Stéphane Dujarric, ajoutant que l'ONU allait protester officiellement par la voie diplomatique.

Il a rappelé que l'ONU "avait abordé à plusieurs reprises depuis deux semaines avec le gouvernement du Burundi la question de la fourniture d'armes aux mouvements de jeunesse", notamment lors d'une récente visite à Bujumbura d'un haut responsable onusien.

"Etant donné la gravité des accusations, nous en avons parlé aussi au Conseil de sécurité et nous avons demandé au gouvernement de mener une enquête", a ajouté M. Dujarric. "Il est en premier lieu de la responsabilité du gouvernement d'enquêter sur ces informations et nous souhaitons qu'il le fasse", a-t-il insisté.

Le porte-parole a cependant refusé de confirmer ou d'infirmer la teneur d'une note interne de l'ONU qui a motivé, selon Bujumbura, l'expulsion de M. Debbie.

Les médias locaux faisaient état le 11 avril d'une note interne des Nations unies selon laquelle le gouvernement armait et formait les membres de l'Imbonerakure, l'aile jeunesse du parti du président au pouvoir -- des allégations que le gouvernement burundais avait qualifié de "rumeurs sans fondement", exigeant des excuses de l'ONU.

Le gouvernement burundais a finalement annoncé jeudi qu'il expulsait le responsable de la sécurité au Bureau des Nations unies au Burundi (Bnub), Paul Debbie.

L'ONU avait adressé la semaine dernière une sévère mise en garde au gouvernement burundais, lui demandant de prendre d'urgence des mesures pour apaiser la violence politique, imputée essentiellement aux Imbonerakure, et de respecter les droits de l'homme.

"Si aucune mesure n'est prise et que de graves violations des droits de l'homme se produisent, ceux qui manipulent les jeunes affiliés aux partis politiques et incitent à la violence devront rendre des comptes devant la justice internationale", avait averti l'ONU.

avz/sam

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