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Johnny Depp abandonne son "nez de clown" pour le très sérieux "Transcendance"

Johnny Depp abandonne son "nez de clown" pour le très sérieux "Transcendance"

Johnny Depp abandonne le temps d'un film les perruques, "nez de clown" et costumes en tous genre qu'il affectionne tant, pour plonger dans "Transcendance", un "thriller nanotechnologique" et volontiers cérébral.

L'acteur de 50 ans a rangé ses dreadlocks ("Pirates des Caraïbes"), son haut-de-forme ("Alice au pays des merveilles") et son corbeau mort ("Lone Ranger") pour se glisser dans la peau un peu moins flamboyante d'un chercheur dont la cerveau est téléchargé dans un ordinateur géant peu avant sa mort.

Alliant dès lors intelligence humaine, puissance numérique et une forme d'immortalité, il succombe rapidement à la tentation de dominer le monde, au grand désespoir de son épouse (Rebecca Hall).

Le caractère très sérieux du film, qui sort jeudi en Amérique du Nord (le 25 juin en France), n'a pas empêché Johnny Depp de faire preuve d'humour lors de la présentation du film à la presse, à Beverly Hills.

Ainsi, interrogé sur son intérêt éventuel pour les recherches sur l'intelligence artificielle, l'acteur fétiche de Tim Burton a ironisé: "Etant moi-même dépourvu d'intelligence, je ne peux qu'espérer acquérir quelque chose d'artificiel ou de superficiel!".

Reprenant son sérieux, il a reconnu qu'il est "toujours plus difficile de jouer un personnage proche de soi" physiquement. "J'essaie toujours de me cacher, car je ne supporte pas mon apparence", dit-il.

"Je pense qu'il est important de changer en permanence et de faire les choses les plus intéressantes possibles pour votre personnage", poursuit-il.

Mais un film ne se réduit pas à ses interprètes, observe-t-il. "Il y la proposition de l'auteur, la vision du cinéaste et puis vous, (l'acteur), avec vos propres envies et désirs. C'est une collaboration", dit-il. Or pour "Transcendance", Johnny Depp a "tout de suite compris qu'il n'y aurait pas besoin de cheveux roses, d'un nez de clown et des chaussures de Ronald McDonald".

Le film est signé Wally Pfister, qui passe pour la première fois derrière la caméra après avoir été le directeur de la photographie attitré de Christopher Nolan, notamment sur ses trois "Batman" et "Inception", qui lui a valu un Oscar en 2011.

A l'heure de passer à la réalisation, "la chose la plus effrayante était de choisir le bon sujet", explique-t-il à l'AFP. "Quand vous faites un choix aussi risqué dans votre vie, vous devez faire très attention au sujet que vous voulez traiter et à l'histoire que vous allez raconter".

Pour lui, le coeur du film réside dans les oppositions entre l'humain et la machine, et entre le numérique et l'analogique. Il y ajoute une forte dimension environnementale, incarnée par le personnage de Rebecca Hall, persuadé que la technologie devrait aider à sauver la planète.

"Sa conviction est que la technologie devrait être utlisée pour le bien de l'humanité", dit-il. "Si l'on crée ces nanotechnologies, si nous allons avoir les machines les plus puissantes du monde, pourquoi ne pas les utiliser pour réparer certaines des erreurs que nous avons faites?"

"Et pour elle, l'une de ces erreurs est ce que le monde industriel a infligé à la planète", poursuit-il.

Johnny Depp avoue pour sa part être on ne peut plus éloigné du génie scintifique de son personnage.

"Il y a quelque chose qui ne marche pas entre moi et la technologie", dit-il en souriant. "C'est quelque chose qui ne m'est pas familier et mon cerveau est trop vieux jeu pour y comprendre quelque chose".

Et de joindre le geste à la parole, en faisant mine de taper un texto sur un téléphone portable: "Je me sens idiot chaque fois que je dois affronter quelque chose avec mes doigts. Alors j'essaie de l'éviter le plus possible -- pour protéger mes doigts, bien sûr".

rr/glr

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