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Inondations et évacuations dans plusieurs régions

Inondations et évacuations dans plusieurs régions

Bien que le refroidissement des températures ait contribué à faire baisser le niveau de la plupart des cours d'eau problématiques, plusieurs municipalités de l'est du pays sont toujours inondées. Les dégâts demeurent considérables dans plusieurs régions du Québec.

À Sherbrooke, le centre-ville est toujours sous l'eau, mais la situation a au moins cessé de s'aggraver. Dans la nuit de mercredi, la rivière Saint-François est montée jusqu'à 7,6 m, alors que son niveau habituel est de 1,8 m. Le travail des pompiers a été compliqué par la situation géographique du garage municipal, qui se trouve en zone inondée.

Les quelque 630 résidents évacués mercredi ont tous pu regagner leur domicile dans la journée de jeudi. Une bonne partie des rues qui avaient été fermées à la circulation ont été rouvertes.

Dans la région de Québec, l'état d'urgence a été décrété à Lac-Saint-Charles, où la rivière Saint-Charles tarde à baisser et où des évacuations ont dû être entreprises. Le niveau des rivières Saint-Charles et Nelson demeurait haut mercredi soir. Quant aux rivières Montmorency et Jaune, qui avaient notamment causé des évacuations à Lac-Beauport, leur niveau avait considérablement baissé jeudi matin.

À Saint-Raymond-de-Portneuf, où la rivière Sainte-Anne est sortie de son lit et a entraîné des évacuations, presque tous les sinistrés ont pu réintégrer leurs domiciles jeudi. Les dommages s'annoncent importants pour les résidents, qui doivent maintenant tout nettoyer. L'hôtel de ville, qui a été inondé mardi, devra être relocalisé temporairement. Le centre-ville de la municipalité a par ailleurs pu être rouvert à la circulation. L'ouverture du pont Chalifoux a aussi été autorisée jeudi.

Les citoyens du centre-ville de cette municipalité revivent un peu le cauchemar de 2012, quand le secteur avait été inondé deux fois et que 700 citoyens avaient dû quitter leur logis. Une centaine de personnes âgées de la Résidence Estacade ont été évacuées, et certaines ont passé la nuit dans une salle communautaire de la municipalité.

La situation est également pénible en Beauce, où la rivière Chaudière est sortie de son lit, provoquant des inondations à Sainte-Marie et à Beauceville. La municipalité de Sainte-Marie est la plus touchée de la région avec 240 personnes et 50 résidences évacuées.

Dans le Bas-Saint-Laurent et l'est du Québec, le temps froid des dernières heures semble avoir diminué le débit des rivières. La plupart des sinistrés évacués ont pu retourner dans leur domicile. Toutefois, des résidents de L'Isle-Verte, de Matane et de Sainte-Angèle n'ont toujours pas été autorisés à regagner leur logement.

Plusieurs rivières du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie sont également sous haute surveillance. Des avertissements de débâcles sont aussi en vigueur pour les rivières Kamouraska, Ouelle, Trois-Pistoles, du Loup, Rimouski, Mitis, Matane, Dartmouth (Gaspésie) et du Sud (Témiscouata). La rivière Matane demeure particulièrement sous surveillance parce qu'un amoncellement de glace pourrait se former et ainsi inonder le centre-ville, comme cela s'est produit il y a deux ans.

Dans la région de Montréal, la situation demeure problématique en raison du niveau des rivières des Prairies et des Mille-Îles, qui devraient atteindre leurs plus hauts niveaux jeudi.

Dans les régions des Laurentides et de Lanaudière, 151 résidences se retrouvent isolées, une trentaine sont inondées, et une vingtaine de personnes ont été évacuées. Mardi, un glissement de terrain a d'ailleurs emporté trois chalets et une dizaine d'abris à bateaux à Lac-des-Seize-Îles, dans les Laurentides, où deux maisons sont toujours inaccessibles en raison de risques de nouveaux glissements ou effondrements.

En point de presse mercredi, la première ministre sortante, Pauline Marois, a dit avoir demandé aux ministères concernés de tout préparer pour que le nouveau gouvernement puisse agir rapidement pour aider les sinistrés.

Hors Québec

En Ontario, le niveau d'eau et le débit de plusieurs rivières et lacs de la région de Belleville, à l'ouest de Kingston, a forcé l'évacuation de dizaine de résidents mercredi.

Les crues printanières n'épargnent pas le Nouveau-Brunswick, où une trentaine de routes ont été fermées en raison du débordement de nombreux cours d'eau. La municipalité de Sussex Corner a levé l'état d'urgence, décrété à la suite de la montée du niveau d'eau du ruisseau Smith. Bien que le temps froid des dernières heures semble avoir calmé les eaux, plusieurs rivières sont surveillées, notamment les affluents du fleuve Saint-Jean.

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