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France: Manuel Valls annonce le gel des prestations sociales pour réduire les déficits

France: Manuel Valls annonce le gel des prestations sociales pour réduire les déficits

Le Premier ministre français Manuel Valls a annoncé mercredi le gel des prestations sociales et le maintien du gel des salaires des fonctionnaires dans le cadre des 50 milliards d'économies à réaliser dans les dépenses publiques d'ici 2017.

Le chef du gouvernement socialiste a détaillé pour la première fois ces économies annoncées par François Hollande en janvier, réaffirmant que "la France tiendra ses engagements" de réduction du déficit public à 3% du produit intérieur brut.

Il a confirmé les grandes lignes de la répartition de ces 50 milliards d'économies de 2015 à 2017, à savoir 18 milliards pour l'Etat, 11 milliards pour les collectivités territoriales et 21 pour la protection sociale.

Les retraites seront gelées - sauf pour les pensionnés les plus modestes - de même que les prestations sociales (allocations familiales, assurance chômage). Ne seront là aussi épargnées par la rigueur que les prestations pour les plus démunis.

Les dépenses de l'Etat seront pour leur part réduites grâce notamment à la baisse du nombre de fonctionnaires (sauf dans l'éducation, la justice et la police) et le maintien du gel des salaires des fonctionnaires en vigueur depuis 2010. Les collectivités locales sont aussi appelées à faire des économies.

Pour compenser ces mesures, Manuel Valls a annoncé d'ici juin "une mesure en faveur des contribuables les plus modestes", sans plus de précision. Il a aussi rappelé que les cotisations sociales des salaires les plus modestes seront allégées au 1er janvier 2015, une mesure annoncée la semaine dernière dans le cadre du "pacte de responsabilité" visant à donner de l'oxygène aux entreprises pour qu'elles puissent embaucher.

"Plus d''emplois, c'est la première priorité", a martelé le Premier ministre, alors que le chômage en France plafonne à près de 10%. "Réduire les déficits c'est retrouver des marges de manoeuvres pour investir, pour préparer l'avenir, c'est aussi assurer la pérennité de notre modèle social et la modernisation de nos services publics", a-t-il affirmé.

Confirmant sa volonté d'aller vite, il a annoncé que ce programme budgétaire sera examiné le 23 avril en Conseil des ministres, puis soumis au vote de l'Assemblée nationale le 30 avril avant la communication de ce plan à Bruxelles.

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