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Trois hommes arrêtés au Rwanda pour "menace" contre la sécurité de l'Etat

Trois hommes arrêtés au Rwanda pour "menace" contre la sécurité de l'Etat

Trois personnes, dont un journaliste radio porté disparu une semaine plus tôt et un musicien, ont été arrêtées, étant accusées de "menacer la sécurité de l'Etat", a annoncé lundi la police rwandaise.

La police a indiqué dans un communiqué disposer de "plusieurs preuves" que les trois hommes étaient impliqués dans l'organisation d'un attentat contre l'Etat, en collaboration avec le Congrès National Rwandais (RNC), parti d'opposition en exil associé à Patrick Karegeya, ancien chef de l'espionnage rwandais. M. Karageya a été assassiné en Afrique du Sud début 2014.

Les trois hommes sont aussi accusés de "collaborer depuis un certain temps avec le FDLR", le groupe rebelle hutu rwandais en exil en République Démocratique du Congo et dont des membres sont accusés d'avoir participé activement au génocide contre les Tutsis en 1994 au Rwanda.

Le musicien Kizito Mihigo, un chanteur et compositeur très célèbre au Rwanda, et le soldat démobilisé Jean Paul Dukuzumuremyi ont été arrêtés en fin de semaine, selon le communiqué. M. Mihigo, rescapé du génocide ayant fondé une ONG oeuvrant pour " la paix après le génocide " à travers l'art, avait l'habitude de chanter l'hymne national à chaque événement officiel et son absence lundi à la commémoration du 20e anniversaire du génocide avait été très remarquée.

Cassien Ntamuhanga, un journaliste de la radio confessionnelle Amazing Grace porté disparu le 7 avril, aurait quant à lui été arrêté lundi. M. Ntamuhanga "est assez célèbre au Rwanda", notamment depuis qu'il anime une émission à la télévision nationale, avait confié à l'AFP le pasteur américain Gregory Schoof, propriétaire de la radio, ajoutant que le journaliste ne couvrait "rien de spécial le mettant en danger".

"Mihigo, Ntamuhanga et Dukuzumuremyi sont sous enquête pour implication dans l'organisation d'une attaque terroriste contre le Rwanda" indique le communiqué de la police rwandaise, ajoutant que les trois hommes planifiaient de "renverser le gouvernement par la violence, d'assassiner des membres du gouvernement" et qu'ils auraient "participé activement à un réseau ayant mené plusieurs attaques à la grenade".

Selon son porte-parole, Damas Gatare, la police rwandaise possèderait "plusieurs preuves, notamment des grenades et des aveux obtenus de leurs complices" et les trois hommes auraient "avoué travailler en étroite collaboration avec des membres hauts placés du RNC et du FDLR".

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