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Auto/WTCC: après Loeb et Citroën, le Maroc veut rêver de F1

Auto/WTCC: après Loeb et Citroën, le Maroc veut rêver de F1

Verra-t-on un jour une monoplace Ferrari filer entre les murailles ocres de Marrakech ? Au Maroc, où a été lancée dimanche la saison de voitures de tourisme (WTCC), les acteurs du sport automobile veulent rêver de F1.

Finale de tennis ATP à Casablanca, élection d'un nouveau président de la Fédération de football à quelques mois de l'organisation de la CAN-2015, et Grand Prix en présence du nonuple champion du monde de rallye Sébastien Loeb: le royaume s'est distingué ce week-end côté sports.

Mais, médiatiquement, c'est Marrakech et les débuts gagnants de Loeb et Citroën en WTCC qui a marqué les esprits. "Il suffisait d'ouvrir les yeux. Il y avait plus de monde que les autres années", a constaté le président de la Fédération internationale automobile (FIA), Jean Todt.

"Il y avait une vraie valeur sportive en WTCC, mais il manquait la valeur médiatique. Elle commence à arriver", a confirmé le Français Yvan Muller, champion du monde en titre de la spécialité.

Si le GP de Marrakech existe depuis plusieurs années, c'est la première fois qu'il ouvrait la saison. Une aubaine pour Mohamed Zahid, premier vice-président de Marrakech Grand Prix, qui, auprès de l'AFP, y a vu "un coup d'accélérateur pour le sport automobile marocain". Mais surtout la preuve que "le rêve peut se concrétiser un jour", à savoir le retour de la F1 au Maroc, plus d'un demi-siècle après cette épreuve organisée à Casablanca, en 1958.

Remise au goût du jour par la présence l'an dernier du roi Mohammed VI au Grand Prix de F1 d'Abou Dhabi, cette ambition renvoie aussi à la volonté des autorités marocaines de présenter leur pays comme un modèle de stabilité et de développement à l'échelle africaine.

Après avoir échoué à accueillir en 2010 le premier Mondial de football sur le continent, le Maroc pourrait ainsi de nouveau tenter sa chance pour 2026.

S'agissant de la F1, "Ça serait fort de la ramener en Afrique. On croise les doigts", s'est exclamé le tout nouveau président de la Fédération (FRMSA), Jalil Nekmouche.

Selon lui, cette ambition n'a rien d'illusoire. Pour preuve l'existence d'une étude de faisabilité sur le circuit de Marrakech, seule ville du royaume à disposer des infrastructures et du vécu pour un tel événement.

"S'il y a la volonté, en deux ans le circuit est prêt, moyennant une mise à niveau qui ne dépasserait pas les 50 millions de dollars", avance M. Nekmouche.

Interrogé par l'AFP, le patron de la FIA ne semble pas vouloir refroidir les ardeurs locales.

"Avec la tenue d'une épreuve WTCC, on voit qu'il y a un intérêt au plus haut niveau", s'est félicité Jean Todt. Mais "c'est à eux de déterminer leur stratégie pour le futur. Nous, on ne peut que les soutenir et les encourager", a ajouté le Français, pour qui une des démarches préalables consisterait à engager des discussions avec les détenteurs des droits commerciaux.

Gloire locale, Mehdi Bennani, qui a contribué sur la piste au succès de l'épreuve du week-end, est lui aussi optimiste.

"Il y a une grande passion au Maroc, on sent que ça se développe. Je sais qu'il y a des rumeurs sur la F1 et des projets. Le meilleur reste à venir", assure-t-il.

Si, dimanche, certaines travées du circuit Moulay Hassan sont restées vides, dans un pays où le niveau de vie reste très éloigné des coûts d'un sport comme la F1, les organisateurs ont évoqué la présence de plusieurs dizaines de milliers de spectateurs.

"L'an dernier, on avait lancé une action sociale auprès des jeunes de la ville pour les sensibiliser aux sports mécaniques", embraye Mohamed Zahid. Il existe aussi un projet visant à "mettre en place une académie de karting, sport d'où sortent les grands champions. On est devenu très ambitieux avec ça", avance-t-il.

gk/ol/jcp

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