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Maroc: manifestation à Rabat pour réclamer la parité hommes-femmes

Maroc: manifestation à Rabat pour réclamer la parité hommes-femmes

Quelque 800 personnes, en majorité des femmes, ont manifesté dimanche à Rabat pour réclamer l'application de la Constitution adoptée en 2011, qui prévoit d'oeuvrer pour la parité hommes-femmes, à l'appel d'une coalition qui dit regrouper plus de 500 ONG.

Partis de Bab al-Had, dans le centre de la capitale, les manifestants, dont des associations de défense des droits de l'Homme, des parlementaires, des jeunes, des acteurs et des avocats membres de la "Coalition civile pour l'application de l'article 19" de la Constitution, se sont dirigés vers le Parlement arborant des pancartes portant des appels à "une révision globale de toutes les lois discriminatoires", a constaté un journaliste de l'AFP.

Ils ont appelé également à protéger "la sécurité de la femme dans les lieux publics" et "les droits des femmes dans le partage des biens", sur la base de "la parité comme droit et non comme privilège".

Les manifestants ont d'autre part critiqué le gouvernement, qualifié de "machiste", et dénoncé "ses atermoiements dans l'application de l'article 19".

Cet article consacre qu'hommes et femmes jouissent, à égalité, des mêmes droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental. Il prévoit également la création d'une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination.

La Coalition a d'autre part appelé à la signature d'une pétition destinée à amener le chef du gouvernement, l'islamiste Abdelilah Benkirane, à appliquer les lois relatives aux droits de la femme. Selon elle, "62% des femmes âgées de 18 à 64 ans au Maroc sont victimes de violences", d'après des chiffres officiels pour 2013.

Le chômage a augmenté parmi les femmes à 29,1% en 2012, il était à 25,6% en 2000. Le mariage des mineurs a lui aussi augmenté, de 18.000 en 2004 à 39.031 en 2011.

Plusieurs initiatives ont été prises au Parlement afin d'interdire le mariage des mineures, rendu possible sur dérogation d'un juge dans le code de la famille (Moudawana), qui date de 2004.

L'an dernier, les défenseurs des droits des femmes ont obtenu un important succès avec l'amendement de l'article 475 du code pénal, qui donnait jusque-là la possibilité à un violeur d'échapper à des poursuites en épousant sa victime.

jm/feb/faa

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