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Kenya: Des cadres du service de protection de la faune suspendus

Kenya: Des cadres du service de protection de la faune suspendus

Des cadres supérieurs du Service kényan de la faune sauvage (KWS) ont été suspendus dans le cadre d'une enquête ordonnée par le gouvernement pour mauvaise gestion, alors que le pays connaît une recrudescence du braconnage, a indiqué le gouvernement vendredi.

La purge survient quelques semaines seulement après une conférence de presse organisée par le KWS pour réfuter des accusations venant de défenseurs de l'environnement. Selon ces derniers, l'Etat était en train de perdre le combat contre le braconnage des éléphants et rhinocéros et la situation devait être considérée comme un "état de désastre national".

"L'implication directe du gouvernement dans la gestion de la KWS est devenue nécessaire", a déclaré Richard Lesiyampe, un haut responsable du ministère de l'Environnement, confirmant qu'au moins cinq cadres supérieurs, dont celui en charge des finances et l'adjoint au chef de la sécurité, ont été suspendus suite à des accusations de mauvaise gestion.

"Nous avons lancé une enquête afin de comprendre pourquoi la KWS n'a pas de stratégie précise pour s'assurer que les officiers employés dans nos réserves et parcs nationaux soient correctement équipés pour mettre fin à la menace du braconnage", a-t-il dit.

M. Lesiyampe a laissé entendre que c'est la non-livraison aux gardes forestiers d'un matériel anti-braconnage sophistiqué - lunettes de vision nocturne, fusils, véhicules - pour lequel le gouvernement avait déjà payé, qui a entraîné la suspension des cadres supérieurs.

"Le braconnage et le trafic ont augmenté en sophistication et en envergure. Nous voulons comprendre pourquoi nos efforts pour endiguer le phénomène n'ont pas porté leurs fruits", a-t-il ajouté.

Le Kenya a connu une augmentation du braconnage au cours des dernières années et les défenseurs de la faune sauvage affirment que le phénomène ne montre aucun signe d'essoufflement, les braconniers ayant déjà tué 18 rhinocéros et 51 éléphants cette année, même dans les zones les mieux protégées du pays.

M. Lesiyampe assure toutefois que le gouvernement est déterminé à utiliser "tous les moyens nécessaires" pour que le braconnage cesse, y compris "faire couler notre propre sang".

Le célèbre paléontologue kényan Richard Leakey, protecteur renommé de la faune et ancien chef du KWS, avait affirmé en mars qu'un noyau de tout au plus 20 à 30 personnes organisait le braconnage de masse dans une "scandaleuse impunité" et que le Kenya était devenu l'une des plaques tournantes de la contrebande d'ivoire en Afrique.

rob-sas/eln/mba

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