Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a prôné jeudi à Oulan-Bator un renforcement des liens militaires avec la Mongolie, pays que les Etats-Unis veulent voir jouer un rôle de contrepoids face à la Chine et la Russie.
Arrivé de Pékin pour un arrêt de seulement quelques heures dans la capitale mongole, M. Hagel a signé avec son homologue Dashdemberel Bat-Erdene un document insistant sur la "vision partagée" de leurs deux pays, dont la coopération militaire devrait s'accentuer.
"La solidité des relations de défense entre les Etats-Unis et la Mongolie joue un rôle important dans le rééquilibrage voulu par les Etats-Unis dans la région Asie-Pacifique", a déclaré le chef du Pentagone.
Cette région où la Chine déploie de plus en plus son influence a été érigée en priorité de la politique étrangère de l'administration démocrate de Barack Obama.
Washington offre environ trois millions de dollars par an à la petite armée mongole, ce budget étant consacré à du matériel de transport et de communication et des sessions de formation.
La jeune démocratie mongole, enclavée entre deux puissances au régime autoritaire, Chine et Russie, cherche de son côté à accroître ses relations avec les Etats-Unis. Oulan-Bator a envoyé des soldats en Irak comme en Afghanistan.
La Mongolie intéresse Washington à un second titre, car ce pays encore peu développé a commencé à ouvrir ses vastes réserves minières aux investisseurs étrangers, même si cela génère de vives résistances intérieures, notamment chez les éleveurs nomades.
Les visites de responsables américains à Oulan-Bator restent relativement rares mais la capitale mongole a accueilli en juillet 2012 Hillary Clinton, alors secrétaire d'Etat, ainsi que le vice-président américain Joe Biden l'année précédente.
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