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La police kényane arrête plus de 650 personnes après un triple attentat à Nairobi

La police kényane arrête plus de 650 personnes après un triple attentat à Nairobi

La police kényane a arrêté plus de 650 personnes en 24 heures, après un triple attentat dans le grand quartier somalien de Nairobi ayant fait six morts et une trentaine de blessés, a annoncé mardi le ministre kényan de l'Intérieur.

"Jusqu'ici, 657 suspects ont été arrêtés", a déclaré le ministre Joseph Ole Lenku dans un communiqué, qualifiant ce triple attentat d'"acte lâche et barbare perpétré contre d'innocents kényans épris de paix, vaquant à leurs activités quotidiennes".

La police kényane a l'habitude de procéder à des rafles massives après ce genre d'attaques. La plupart des suspects sont généralement relâchés après avoir été interrogés.

Lundi soir, trois explosions quasi-simultanées ont visé deux petits restaurants et une clinique du quartier très densément peuplé d'Eastleigh, surnommé "Petit Mogadiscio" à cause de sa population majoritairement somalienne ou d'ethnie somali.

Les attentats n'ont pas été revendiqués dans l'immédiat, mais Eastleigh a été récemment le théâtre de plusieurs attentats, rarement revendiqués et généralement attribués par les autorités aux insurgés somaliens shebab.

Ce triple attentat survient une semaine après l'attaque par des hommes armés contre une église d'une localité en périphérie de Mombasa, la deuxième ville du pays, capitale de la côte kényane majoritairement musulmane. Les assaillants, non identifiés, ont ouvert le feu sur les fidèles durant le service dominical, tuant six personnes.

Après cette attaque, le Kenya a ordonné à tous les réfugiés présents sur son territoire de rejoindre immédiatement un des deux camps surpeuplés qui leur sont réservés et d'y rester cantonnés, un geste critiqué par les groupes de défense des droits de l'Homme et les Nations unies.

Mi-mars, deux personnes avaient été arrêtées à Mombasa à bord d'une voiture piégée, prête à être utilisée.

Le Kenya a été touché par une série d'attaques islamistes meurtrières depuis qu'il a envoyé en octobre 2011, son armée troupes combattre les insurgés islamistes shebab, liés à Al-Qaïda, dans le sud de la Somalie voisine.

La plus meurtrière, revendiquée par les shebab, reste l'assaut mené contre le centre commercial Westgate de Nairobi, en septembre, qui avait coûté la vie à au moins 67 personnes.

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