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Poutine et Obama parlent de l'Ukraine

Poutine et Obama parlent de l'Ukraine

Le président russe, Vladimir Poutine, a appelé son homologue Barack Obama vendredi pour discuter de la proposition américaine de sortie de crise en Ukraine.

Cette proposition, déjà formulée par les États-Unis, ferait l'objet de discussions directes entre les chefs de la diplomatie des deux pays, John Kerry et Sergueï Lavrov.

Le président américain a aussi « suggéré que la Russie mette par écrit une réponse » à cette proposition, selon la Maison-Blanche.

Les discussions directes entre les deux présidents sont les premières depuis que Washington a imposé de nouvelles sanctions contre de hauts responsables russes ou proches de M. Poutine, ainsi qu'une banque. Obama a même menacé de s'en prendre à des « secteurs clés » de l'économie russe si Moscou ne changeait pas d'attitude.

Ces entretiens téléphoniques interviennent alors que le gouvernement ukrainien et les pays occidentaux s'inquiètent d'une éventuelle invasion russe dans l'est de l'Ukraine. Obama a d'ailleurs demandé vendredi à Moscou de retirer les forces militaires qu'elle a massées le long de sa frontière avec l'Ukraine et de négocier avec la communauté internationale pour faire valoir son point de vue.

« Il se peut que les Russes tentent d'intimider l'Ukraine, mais il est aussi possible qu'ils aient d'autres projets, en envoyant des soldats à proximité de la frontière », a expliqué Barack Obama plus tôt dans la journée en entrevue au réseau CBS.

Le nouveau gouvernement ukrainien a affirmé la semaine dernière que la Russie avait massé plus de 100 000 soldats le long de la frontière ukrainienne. Kiev affirmait du même souffle craindre de nouvelles incursions russes sur son territoire, principalement dans le sud et l'est du pays, où vivent des minorités russophones.

Poutine a assuré Ban Ki-moon de ne pas envahir l'Ukraine

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dit vendredi avoir reçu des assurances de Vladimir Poutine qu'il n'avait « aucune intention » d'envahir le sud ou l'est de l'Ukraine.

Ban Ki-moon a rencontré la semaine dernière le président russe. Il a affirmé qu'il s'était efforcé de convaincre Moscou et Kiev « de faire baisser la tension (et) d'entamer un dialogue direct et constructif », car « en période de vive tension, une étincelle suffit à mettre le feu, avec des conséquences imprévues ».

Le secrétaire général de l'ONU a regretté que la crise en Ukraine se soit transformée en « crise à propos de l'Ukraine » entre la Russie et les Occidentaux.

Moody's hausse le ton contre Moscou

L'agence de notation Moody's a clairement menacé vendredi d'abaisser la note de la dette de la Russie faisant valoir que la force économique du pays est « affaiblie » à cause de la crise qui prévaut en Ukraine. Sa situation serait même vulnérable si les tensions venaient à connaître une escalade.

Moody's n'envisage pour le moment qu'un abaissement d'un cran de la note russe tout en mettant en garde Moscou qu'elle pourrait aller plus loin dans le cas où la probabilité de chocs économiques « augmentait ».

Les agences Standard and Poor's et Fitch ont déjà manifesté leurs inquiétudes au sujet de l'impact de la crise ukrainienne et ont abaissé la perspective du pays à « négative ».

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