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BlackBerry reste dans le rouge mais vise le retour de la rentabilité

BlackBerry reste dans le rouge mais vise le retour de la rentabilité

Le canadien BlackBerry, star déchue de la téléphonie mobile, reste dans une situation fragile et a clos un exercice fiscal marqué par des pertes record de 5,9 milliards de dollars, tout en affichant l'objectif de retrouver l'équilibre d'ici un an.

Sur les 12 mois de son exercice fiscal 2014 (clos le 2 mars), il en a coûté plus cher à BlackBerry pour produire chaque dollar de chiffre d'affaires: sa marge brute a été négative de 43 millions. Et sur cette période, le groupe a perdu 5,9 milliards, contre 628 millions sur l'exercice précédent.

C'est cette spirale que le nouveau patron du groupe John Chen a promis vendredi d'enrayer en se déclarant satisfait des progrès réalisés, "nous permettant d'atteindre notre objectif de réduction des dépenses avec un trimestre d'avance sur le programme prévu".

Dans ses prévisions, le groupe envisage également de retrouver l'équilibre de son exploitation d'ici la fin de son exercice fiscal 2015 et "d'atteindre la rentabilité pour l'exercice 2016", selon M. Chen.

Les analystes restent prudents car, comme l'a mentionné Mark Sue de la Banque Royale du Canada, la trésorerie du groupe s'est dégradée. A 2,7 milliards, son niveau reste cependant confortable, a estimé Ehud Gelblum, analyste de Citi.

Pour retrouver le chemin des bénéfices, BlackBerry s'est profondément restructuré avec la suppression de 4.500 emplois et vient de signer la vente de son immobilier, équivalent à 10 terrains de football, afin de dégager de la trésorerie.

Après un changement complet de direction à l'automne après avoir tenté en vain de se vendre, BlackBerry a modifié sa stratégie industrielle en se recentrant sur les services aux entreprises. Il a surtout confié au taïwanais Foxconn, déjà sous-traitant d'Apple, le soin de fabriquer ses prochains smartphones qui ne constituent désormais plus son coeur de métier.

La restructuration et les plans d'économies ont pesé sur les comptes avec les charges à la fois pour dépréciation d'actifs, les boitiers de smartphones invendus (pratiquement un milliard de dollars pour le Z10) et les licenciements.

Les ventes ont continué de se dégrader à 6,8 milliards de dollars, contre 11 milliards sur l'exercice 2013 (-38%). Sur les seuls derniers trois mois de cet exercice, les ventes de boitiers ne représentent plus que 37% du chiffre d'affaires du groupe, plus de la moitié des ventes sont maintenant générées par la branche professionnelle avec les services aux entreprises.

De fait, les ventes de boitiers dégringolent. Le groupe a vendu ou livré à ses fournisseurs 3,4 millions de téléphones BlackBerry au cours du dernier trimestre fiscal (dont 2,3 millions de BlackBerry 7), c'est pratiquement la moitié de ce que le groupe avait écoulé un an plus tôt. Pour tenter de dynamiser les ventes, le groupe va accentuer ses efforts sur les ventes en ligne.

Dans toutes les régions, la tendance est identique même si la chute a été amortie en Amérique du Nord et dans une moindre mesure en Asie. Les ventes ont été divisées par 3 en Europe, Afrique et Moyen-Orient sur un an, et par 4 en Amérique latine.

En bourse, le titre BlackBerry a repris des couleurs. Tombé à 5,44 dollars au plus bas cet automne, BlackBerry valait 9,56 dollars vendredi un peu après l'ouverture, en hausse de 5,6%.

mbr/sl/gde

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