Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

"Yes we can": le changement est possible aussi en Italie (Renzi)

"Yes we can": le changement est possible aussi en Italie (Renzi)

"Yes we can", le slogan de Barack Obama pendant sa première campagne électorale en 2008, vaut aussi pour l'Italie, où "un changement est possible", a estimé jeudi le Premier ministre Matteo Renzi, après une rencontre avec le président américain à Rome.

"Nous n'avons pas d'alibis, les réponses ne doivent pas arriver d'ailleurs, nous pouvons nous changer de l'intérieur, faire les changements structurels, changer le marché du travail, convaincre que l'Italie est un bon endroit pour le business", a dit M. Renzi pendant une conférence de presse commune aux côtés de M. Obama.

"Je dis aux Italiens +Ne nous cherchons pas des excuses ailleurs+", a-t-il déclaré, avec son habituel ton énergique.

Soulignant combien il était fier de recevoir à Rome M. Obama, qui a été "une source d'inspiration", le dirigeant européen de 39 ans a estimé que "les Etats-Unis peuvent être un modèle" pour l'Italie.

"Nous avons choisi d'appeler +jobs act+ (la réforme du marché du travail, ndlr) un parcours pour restituer de l'espace et de la crédibilité aux jeunes, donner des occasions aux chefs d'entreprise", a noté M. Renzi.

Il a déclaré que les Etats-Unis avaient "choisi un parcours ambitieux pour reconstruire l'économie de leur propre pays" après la crise financière de 2008/9. "C'est un message que nous avons compris", a-t-il poursuivi.

M. Renzi, interrogé sur le cas des deux mariniers italiens détenus en Inde, a remercié le président américain pour son "soutien" dans cette affaire.

A propos du semestre de présidence italienne de l'Union européenne qui débute en juillet, M. Renzi a rappelé vouloir réorienter l'attention de l'Europe "davantage sur la croissance que sur l'austérité".

M. Renzi, arrivé au pouvoir en février, a souhaité que l'accord de libre échange entre UE et Etats-Unis soit "bouclé pendant notre semestre" de présidence "ou sinon en 2015".

M. Renzi, interrogé sur le cas des deux fusiliers marins italiens poursuivis pour le meurtre de deux pêcheurs indiens il y a deux ans, a remercié le président américain pour son "soutien" dans cette affaire.

Au sujet de l'éventuelle "crise énergétique" que pourrait subir l'Italie à la suite des évènements en Ukraine, le jeune chef du gouvernement italien s'est montré confiant: "nous pouvons l'affronter car nous avons des ressources".

Plus généralement, M. Renzi a demandé aux Italiens d'avoir plus confiance en eux: "nous ne sommes pas la Cendrillon de l'Europe (...), arrêtons de nous sous-évaluer".

"Nous devons construire notre avenir avec ambition, l'Italie doit faire désormais des rêves plus grands que ceux qu'elle a faits jusqu'à présent", a-t-il lancé.

Pour sa part, M. Obama a dit avoir "confiance en Renzi", dont il a salué "l'ambition et l'énergie", estimant qu'il "saura faire progresser l'Italie". "Personne mieux que lui sait qu'il faut revigorer l'économie italienne. Chaque pays a ses défauts et ses qualités mais il a identifié les réformes structurelles que l'Italie doit accomplir", a estimé M. Obama.

Il a cependant qualifié de "stérile" le débat en Europe entre croissance et austérité.

Il a aussi remercié l'Italie pour son rôle en Méditerranée, notamment en Libye et dans la destruction des armes chimiques syriennes, avec la mise à disposition d'un port italien (Gioia Tauro en Calabre) pour leur transit.

lrb-fka/jlv/rhl

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.