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L'ex-patron de Bank of America épinglé pour la fusion avec Merrill Lynch

L'ex-patron de Bank of America épinglé pour la fusion avec Merrill Lynch

Kenneth Lewis, ex-patron de Bank of America, a écopé mercredi d'une interdiction d'exercer des fonctions dirigeantes dans une société cotée, dans le cadre d'un accord stoppant des poursuites liées à la fusion avec Merrill Lynch en 2008.

Cela "représente l'une des premières tentatives réussies des autorités depuis la crise financière pour faire rendre des comptes à un patron (...) d'une institution financière majeure", a souligné le ministère de la Justice de l'Etat de New York dans un communiqué.

L'interdiction vaut pour trois ans. M. Lewis est âgé de 67 ans.

Bank of America et son ex-patron ont aussi accepté de payer un total de 25 millions de dollars, dont 10 millions versés par M. Lewis lui-même, pour obtenir l'abandon de poursuites.

Les autorités les accusaient d'avoir caché ou présenté de manière trompeuse des prévisions financières durant les préparatifs de la fusion avec Merrill Lynch.

Bank of America avait en particulier omis de préciser à ses actionnaires, appelés à voter pour approuver l'opération, que plus de 9 milliards de dollars de pertes étaient anticipées chez Merrill Lynch, alors même que ses dirigeants étaient au courant, fait valoir le ministère de la justice.

Kenneth Lewis avait annoncé le rachat à bon prix de Merrill Lynch le 15 septembre 2008, le jour-même où Lehman Brothers se déclarait en faillite, précipitant la crise financière mondiale.

L'opération avait été présentée comme un coup de maître permettant à la modeste banque de Charlotte de rejoindre le club des plus grandes institutions financières américaines. Mais il avait très vite fallu déchanter. Les procédures judiciaires s'étaient multipliées, et M. Lewis avait finalement quitté le groupe fin 2009.

"M. Lewis est satisfait de mettre cette affaire derrière lui", a assuré son avocat, Bruce Yannett, mercredi dans un communiqué.

A côté de sa fusion controversée avec Merrill Lynch, Bank of America a aussi été confrontée suite à la crise à des contentieux liés aux prêts immobiliers à risque, dits "subprime". Elle a passé parallèlement mercredi un autre accord, d'une toute autre envergure (9,3 milliards de dollars), pour solder des litiges en ce domaine avec les organismes de refinancement hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac.

soe/sl/gde

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