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Congrès UEFA - Combat contre les matches truqués et projet de "Ligue des nations"

Congrès UEFA - Combat contre les matches truqués et projet de "Ligue des nations"

Le Congrès de l'UEFA s'attaque jeudi à Astana au combat contre les matches truqués, avec une résolution renforçant l'arsenal répressif, et étudiera la refonte des matches amicaux des sélections dans une sorte de championnat, projet surnommé "Ligue des nations".

"Nous espérons que cette résolution sera approuvée par le Congrès (parlement du foot européen réunissant les représentants des 54 fédérations membres) pour avoir une plate-forme commune", a déclaré Gianni Infantino, secrétaire général de l'UEFA, mercredi à l'issue du comité exécutif (gouvernement du foot européen).

Il y a d'abord un volet "éducation, domaine qu'on oublie souvent". "Il est important d'éduquer joueurs et arbitres: +si vous êtes approchés par quelqu'un qui veut manipuler un match, que vous soyez jeune ou vieux en fin de carrière, prenez contact avec votre fédération, la police", a résumé Infantino.

L'UEFA a ensuite un souci "d'harmonisation des règlements en Europe", avec un barème qui préconise des sanctions lourdes.

"Il faut aussi éliminer le plus possible toute idée de prescription pour pouvoir enquêter à tout moment", a souligné le secrétaire général. L'UEFA prône également la reconnaissance d'un "délit de fraude sportive inscrit dans le code pénal". "La police dit souvent +on a d'autres chats à fouetter+, mais si il y a délit, ce sera différent".

L'UEFA surveille déjà "la situation 24 heures sur 24, 365 jours par an". "Il y a aujourd'hui 0,7% d'alerte ce qui ne veut pas dire forcément +match manipulé+ mais par exemple blessure d'un joueur suspecte", dévoile Infantino. "Dans les grandes compétitions, il n'y a pas d'activité de manipulation des matches. Mais O,7% c'est encore trop".

L'UEFA veut valoriser les matches des équipes nationales européennes quand elles ne sont pas impliquées dans des qualifications. "Nous voulons optimiser, car il existe des équipes que tout le monde veut jouer pour un amical et d'autres qui ne trouvent jamais d'adversaires pour ces matches, d'où l'idée de mettre sur pied une +Ligue des nations+ si les fédérations membres de l'UEFA approuvent", synthétise Infantino.

Des pistes de travail transpirent déjà dans la presse européenne depuis octobre dernier. L'UEFA pourrait ainsi installer aux dates des matches amicaux des sélections une sorte de championnat avec des groupes ou divisions d'équipes nationales classées selon les résultats. Il pourrait ainsi y avoir quatre divisions (deux divisions de 12 et deux de 15 par exemple).

L'enjeu serait pour chaque sélection de monter ou descendre au sein de ces divisions, avec récompense financière à la clé pour le vainqueur ou "wild card" (invitation) à Un Euro pour le gagnant de la plus faible division selon la presse anglaise ou danoise. Un tel projet, s'il était adopté, ne concernerait le calendrier qu'à partir de 2018.

Coïncidence du calendrier, pour son Congrès l'année de ses 60 ans, l'UEFA a choisi le Kazakhstan, pays frontalier avec la Russie, non loin de l'Ukraine, ces deux dernières nations étant concernées par une crise internationale aiguë au sujet de la Crimée. Que va-t-il se passer désormais pour les clubs de foot de Crimée, qui jouent jusqu'ici pour l'Ukraine ? Vont-ils demander leur rattachement à la Russie ? "Pour le moment nous n'avons pas reçu de demande officielle de rattachement (d'un club de Crimée à la Russie)", a exposé Infantino. "On espère tous que tout va se passer pour le mieux, que le foot unit les peuples", a-t-il conclu.

pgr/kn/fbx

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