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Pas de pénurie de main-d'ouvre, selon le directeur parlementaire du budget

Pas de pénurie de main-d'ouvre, selon le directeur parlementaire du budget

Le directeur parlementaire du budget (DPB) conclut que les problèmes de correspondance entre les qualifications et les emplois disponibles se limitent à quelques secteurs ou régions du Canada. Selon lui, il n'existe pas de pénurie de main-d'uvre au pays.

Un texte de Denis Ferland

Dans son rapport publié mardi matin sur l'évaluation du marché du travail, le DPB souligne que le marché canadien du travail continue de se remettre lentement de la récession de 2008-2009 et qu'il existe encore une capacité excédentaire, tant du côté de la main-d'uvre que de l'économie en général. C'est vrai pour les postes vacants, la rémunération et les heures travaillées par exemple.

Se basant sur l'Enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada, Jean-Denis Fréchette fait remarquer que si 26 % des entreprises disaient avoir fait face à une pénurie de main-d'uvre, il s'agissait du 22ème trimestre consécutif où ce niveau était plus bas que la moyenne de 40,4 % d'avant la récession. Le pire de la pénurie de main-d'uvre est passé depuis longtemps, selon le DPB.

Avec ce rapport, M. Fréchette rejoint les points de vue exprimés récemment par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante et le Conference Board du Canada qui relativisaient également le problème de l'inadéquation des compétences. Le gouvernement Harper s'appuyait sur cet argument pour récupérer une partie des fonds transférés aux provinces pour la formation et créer la Subvention canadienne à l'emploi qui a fait l'objet de négociations difficiles entre Ottawa et les provinces. Annoncée dans le budget de l'an dernier, la subvention n'a finalement fait l'objet d'une entente qu'après la présentation de celui de cette année.

Enfin, le DPB émet des réserves sur le document Rapport sur l'emploi : le point sur le marché du travail canadien qui accompagnait le dernier budget Flaherty. Le rapport voulait démontrer la nécessité d'agir rapidement et énergiquement sur la formation de la main-d'uvre, le DBP fait remarquer qu' « il présente de grandes généralisations au lieu d'une analyse d'un cycle par rapport à un autre ».

Au document qui affirme que les entreprises canadiennes éprouvent des problèmes d'embauche plus importants que ne le laisserait présager le taux de chômage, le DPB répond :

Le DPB déplore enfin que le document du ministre Flaherty ne compare pas d'autres indicateurs que le taux de chômage avec d'autres pays, une démarche qu'il qualifie de « particulièrement utile » dans ce domaine.

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