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Obama organise un sommet pour rabibocher Séoul et Tokyo

Obama organise un sommet pour rabibocher Séoul et Tokyo

Barack Obama a organisé mardi à La Haye la première rencontre entre Séoul et Tokyo dans un contexte de tensions entre les deux pays, le président américain leur ayant promis son "soutien inconditionnel" face à la Corée du Nord.

M. Obama a accueilli en début de soirée la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye et le Premier ministre japonais Shinzo Abe à la résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis à La Haye. M. Obama était assis entre Mme Park et M. Abe.

Ce sommet tripartite est la première rencontre entre les deux dirigeants asiatiques depuis leur arrivée au pouvoir il y a un peu plus d'un an.

"Au cours de ces trois dernières années, la proche collaboration de nos trois pays a permis de changer la donne avec la Corée du Nord", a soutenu Barack Obama lors de sa rencontre avec les deux dirigeants. "Notre coopération trilatérale a envoyé un message fort à Pyongyang : la réponse à ses provocations et menaces se fera d'une voix", a-t-il ajouté.

"L'engagement des Etats-Unis envers la sécurité du Japon et de la République de Corée est inconditionnel (...) et une Corée du Nord nucléaire est inacceptable", a-t-il souligné.

Pyongyang a procédé dimanche à de nouveaux tirs de missiles à courte portée vers la mer, les derniers d'une série coïncidant avec des exercices conjoints des armées américaines et sud-coréennes.

La Corée du Nord a en outre menacé Washington de "mesures" si les Etats-Unis ne cessent pas ce que cet Etat communiste qualifie de "provocations".

"Le Japon et la Corée du Sud ont des défis communs, et nous continuerons à communiquer à plusieurs niveaux", a assuré M. Abe à l'AFP après la réunion : "aujourd'hui, il s'agissait de construire des relations orientées vers le futur".

La présidente sud-coréenne a quant à elle souligné l'importance de l'unité des trois pays contre la Corée du Nord.

La brouille diplomatique entre ses principaux alliés dans le nord-est asiatique est source d'inquiétude pour les Etats-Unis, qui ont fait de l'Asie le "pivot" de leur diplomatie.

Même si elle s'est faite grâce à la médiation de Washington, la rencontre est perçue comme une percée diplomatique à l'heure où les relations entre Séoul et Tokyo sont au plus bas depuis des années.

Séoul reproche à M. Abe, connu pour ses positions nationalistes tranchées, sa visite le 26 décembre au sanctuaire Yasukuni, où sont honorés 2,5 millions de morts tombés pour le Japon, dont 14 criminels de guerre condamnés après 1945.

Ces derniers mois, Mme Park s'était déclarée préoccupée par l'apparente volonté de Tokyo de "réexaminer" les excuses officielles présentées en 1993 sur les actes commis pendant l'occupation de la péninsule coréenne, concernant notamment les femmes enrôlées de forces dans des bordels militaires.

M. Abe a assuré le 14 mars n'avoir absolument pas cette intention.

Mme Park a qualifié ces propos de "rassurants" tout en émettant des doutes sur leur sincérité. "Le gouvernement japonais doit envoyer des signaux clairs et prendre des mesures pour restaurer la confiance", a-t-elle ajouté dans un entretien à un quotidien allemand.

cjo/ndy/rhl

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