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Couillard entend dévoiler sa situation financière, Marois refuse de faire de même

Couillard entend dévoiler sa situation financière, Marois refuse de faire de même

Le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, demande à ses adversaires de publier leur déclaration de revenus et de dévoiler leurs actifs et ceux de leur conjoint. Il s'engage à faire la même chose. François Legault s'est dit ouvert à l'idée, tandis que Pauline Marois a décliné l'invitation.

« Je m'engage à divulguer non seulement ma déclaration de 2012 quand j'étais dans le secteur privé, mais également le bilan chiffré de mes actifs et ceux de mon épouse. Ces informations seront disponibles sur le site du PLQ avant le débat de jeudi », a dit d'emblée le chef libéral, en conférence de presse, à Trois-Rivières.

Invitant les autres chefs à faire de même, M. Couillard a dit qu'il s'agissait d'un geste essentiel pour assurer la transparence. Il soutient qu'il est possible de déplacer des actifs dans un couple, ce qui explique que la demande s'applique aussi aux conjoints.

« La transparence fait partie du lien de confiance. Elle sert à donner et à manifester la garantie d'intégrité. Pour les chefs de partis qui aspirent à diriger le Québec, c'est un niveau de transparence qui m'apparaît essentiel », a-t-il ajouté.

Le chef libéral a dû expliquer sa démarche. « Vous allez voir que ce n'est pas très compliqué. On a une maison et des REER comme beaucoup de Québécois. J'ai bien réussi dans la vie. Je ne dis pas que je suis pauvre. Mais l'idée, ce n'est pas un concours de qui est le plus riche et le moins riche. Mais [de montrer aux Québécois] qui est la personne devant eux qui veut être premier ministre du Québec. »

Par ailleurs, le chef libéral s'est défendu de vouloir cibler une personne en particulier, en réponse à un journaliste qui tentait de savoir si la manuvre visait Claude Blanchet, le mari de Pauline Marois.

« Je vise tous les chefs de partis et leur conjoint. Les remarques des derniers jours de Mme Marois et de M. Legault, ce n'est pas le genre de politique que j'aime et ce n'est pas ce que les Québécois veulent entendre », a-t-il répondu.

Rappelons que dans un enregistrement diffusé à la commission Charbonneau, l'ex-président de la FTQ, Michel Arsenault, disait vouloir discuter avec Pauline Marois, tout en parlant d'un « deal » passé avec son mari, Claude Blanchet. Les adversaires de Mme Marois ont maintes fois tenté d'avoir des réponses concernant un prêt accordé par le Fonds à Capital BLF, une entreprise dont Claude Blanchet a abandonné la direction après l'accession de Pauline Marois au pouvoir, en 2012.

Marois ne se prêtera pas à l'exercice, Legault ouvert à l'idée

De son côté, Pauline Marois a jugé que la demande de Philippe Couillard était une tentative de diversion. Elle a du même souffle refusé de dévoiler ses états financiers.

« La réponse est non », a-t-elle dit aux journalistes, à Blainville. « Le commissaire à l'éthique a reçu tous les documents que je devais déposer et que mon conjoint devait déposer et il était très satisfait. Par ailleurs, le salaire de la première ministre est connu. »

« M. Couillard essaie de faire de la diversion, comme il n'a rien à proposer en matière d'intégrité. Il ne se rend pas compte qu'il y a un code d'éthique qui a été déposé. Mais évidemment, il n'y avait pas de commissaire à l'éthique quand il était au gouvernement », a-t-elle poursuivi.

De son côté, le chef caquiste François Legault s'est dit ouvert à rendre public ses états financiers ainsi que ceux de sa femme, pourvu que Mme Marois et que la co-porte-parole de Québec solidaire Françoise David soient disposées à faire de même. Mme David a dit mardi avoir déjà rendu publique sa déclaration de revenus.

En 2012, François Legault et Pauline Marois avaient accepté de publier leur déclaration d'impôt, contrairement à leur adversaire libéral, Jean Charest.

Formation professionnelle

M. Couillard était à Trois-Rivières, mardi, pour faire part des engagements de son parti dans le domaine de la formation professionnelle.

Le PLQ veut s'inspirer de l'Allemagne et de ses écoles de métier, pour offrir davantage de stages en entreprise dans les programmes de formation professionnelle. Il veut aussi assouplir les critères d'entrée pour les formations menant à des diplômes d'études professionnelles (DEP) ou encore à des diplômes d'études collégiales (DEC). Le PLQ veut également qu'il soit plus facile de passer d'une formation à l'autre, en créant des « passerelles ».

M. Couillard s'est engagé à ne pas revoir les frais de scolarité à l'université - il s'en tiendrait à l'indexation actuelle de 3 % par année. Il reconnaît toutefois que les institutions manquent de financement. Il misera à ce chapitre sur les revenus de brevets, l'accroissement du nombre d'étudiants étrangers et l'augmentation de la philanthropie. Il n'est pas question pour lui de moduler les frais en fonction des programmes.

Un gouvernement libéral reverrait aussi la gestion des universités.

Lundi, le PLQ a fait la promesse de mettre en place un nouveau crédit d'impôt en matière de rénovation domiciliaire.

M. Couillard a été la cible de ses adversaires Pauline Marois et François Legault, notamment sur la commission Charbonneau. Il a dû répondre à plusieurs questions au lendemain des déclarations d'un candidat libéral sur les circonstances ayant mené à la mise en place d'une commission d'enquête sur l'industrie de la construction.

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