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Afghanistan: le petit survivant de l'attaque du Serena "hors de danger"

Afghanistan: le petit survivant de l'attaque du Serena "hors de danger"

Le petit Abouzar, seul membre de la famille du journaliste de l'Agence France-Presse (AFP) Sardar Ahmad ayant survécu à l'attaque de l'hôtel Serena de Kaboul, a quitté mardi les soins intensif et est "hors de danger", a indiqué son médecin.

Abouzar Ahmad, âgé de 2 ans et 10 mois, avait reçu un éclat de balle dans la tête et été également blessé à la poitrine, au bras et à la cuisse quand quatre tireurs ont ouvert le feu à l'hôtel Serena, le plus luxueux de Kaboul, jeudi soir.

Le garçonnet a quitté le service des soins intensifs de l'hôpital Emergency de Kaboul, géré par l'ONG italienne du même nom, après avoir fait de rapides progrès au cours des derniers jours.

"Il est hors de danger mais ce genre de blessure à la tête peut donner des complications à l'avenir", a déclaré à l'AFP le coordinateur médical de l'hôpital, Luca Radaelli.

"Il est trop tôt pour faire des prévisions à long terme", a-t-il ajouté, précisant qu'Abouzar restait sous antibiotiques et devait être plâtré rapidement à la cuisse gauche pour soigner une légère fracture du fémur.

"Abouzar aura encore besoin de beaucoup de soutien et d'aide dans un environnement très calme afin de récupérer entièrement", a dit Faisal Khan, l'un des frères de Sardar, venu de Suède.

"Nous remercions sincèrement tous ceux qui nous ont aidés. Vos prières ont été entendues, mais Abouzar a encore un long chemin à parcourir et il aura encore besoin de vos prières", a-t-il dit.

Son père Sardar Ahmad, 40 ans, sa mère Homaira, sa soeur Nilofar, 6 ans, et son frère Omar, 5 ans, figurent parmi les neuf personnes qui ont péri dans l'attaque du Serena.

Les funérailles de Sardar Ahmad, de sa femme et de leurs deux enfants tués dans l'attaque ont eu lieu dimanche dans la capitale afghane.

Ahmad, 40 ans, était un pilier du bureau de l'AFP à Kaboul, pour lequel il travaillait depuis 2003.

L'attaque du Serena, survenue à deux semaines du premier tour de l'élection présidentielle, le 5 avril, a été revendiquée par les insurgés talibans, mais, mardi, les autorités afghanes ont accusé les services secrets pakistanais d'être "impliqués" dans sa préparation, malgré un démenti d'Islamabad.

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