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Espagne: Adolfo Suarez "s'éteint lentement", affirme un des médecins

Espagne: Adolfo Suarez "s'éteint lentement", affirme un des médecins

Adolfo Suarez "s'éteint lentement", a affirmé samedi un médecin de l'hôpital madrilène où se trouve l'ancien chef du gouvernement espagnol, au lendemain de l'annonce par son fils d'un décès "imminent".

"Il s'éteint lentement. Il va le moins mal possible", a déclaré aux médias le docteur Pedro Guillen de l'hôpital Cemtro de Madrid, où Adolfo Suarez, âgé de 81 ans et souffrant de la maladie d'Alzheimer, a été admis lundi pour une infection pulmonaire.

Vendredi, le fils de l'ancien chef de gouvernement, Adolfo Suarez Illana, avait annoncé que la maladie de son père s'était aggravée et que son décès était "imminent", évoquant un délai maximum de 48 heures.

L'Espagne se prépare depuis à rendre hommage à celui qui fut, de 1976 à 1981, le premier chef de gouvernement de l'actuelle démocratie, l'un des principaux acteurs, aux côtés du roi Juan Carlos, de la délicate période de transition qui a suivi la dictature de Francisco Franco (1939-1975).

Selon les médias, des funérailles d'Etat devraient être organisées après plusieurs jours de deuil national, durant lesquels une chapelle ardente serait installée dans la Chambre des députés.

Né le 25 septembre 1932 à Cebreros, dans le centre de l'Espagne, fils d'un républicain devenu l'un des cadres du régime franquiste, Adolfo Suarez avait été nommé chef du gouvernement en 1976 par le roi Juan Carlos, monté sur le trône d'Espagne après la mort de Franco le 20 novembre 1975.

Son mandat fut ratifié par les urnes lors des premières élections démocratiques organisées après la dictature, le 15 juin 1977, où il se présentait comme chef de file du parti centriste Union du Centre Démocratique (UCD).

C'est sous son gouvernement que seront adoptées les principales réformes ayant permis à l'Espagne de passer de la dictature à la démocratie: légalisation de tous les partis, y compris l'autorisation controversée du Parti communiste, en avril 1977, amnistie des prisonniers politiques et la rédaction, puis l'approbation en référendum, le 6 décembre 1978, de la Constitution.

Adolfo Suarez a vécu ses dernières années à l'écart du monde, souffrant de la maladie d'Alzheimer rendue publique par sa famille en 2005.

sg/pt

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