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Corée: exercices de débarquement au Sud, dialogue avec Tokyo au Nord

Corée: exercices de débarquement au Sud, dialogue avec Tokyo au Nord

Plus de 10.000 soldats américains participeront la semaine prochaine à un exercice de débarquement en Corée du Sud, dans le cadre de manoeuvres annuelles auxquelles le Nord a répondu par des tirs de missiles, a annoncé l'armée US.

Le Japon et le régime nord-coréen sont de leur côté convenus jeudi de relancer des discussions au niveau gouvernemental suspendues en 2012.

Les exercices de débarquement amphibie américano-sud-coréens, baptisés Ssang Yong (Dragons jumeaux), comptent parmi les plus ambitieux jamais réalisés par les deux alliés, selon la presse locale.

Ils se tiendront entre le 27 mars et le 7 avril sur la côte sud-est de la Corée du Sud et mobiliseront 7.500 soldats d'infanterie de marine, 2.000 membres des forces navales, a précisé un porte-parole de l'armée américaine à l'AFP.

Selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, 4.500 soldats sud-coréens y prendront part.

"Ssang Yong 14 est un exercice annuel conjoint réalisé par les forces d'infanterie et de marine avec la ROK (République de Corée, Corée du Sud) afin de renforcer l'interopérabilité et les relations de travail des deux armées", a souligné l'armée US dans un communiqué.

La Corée du Sud et les Etats-Unis, qui maintiennent 28.500 soldats en permanence sur le territoire sud-coréen, ont lancé le 24 février leurs manoeuvres annuelles conjointes qui doivent durer jusqu'à la mi-avril.

Dans une apparente démonstration de force destinée à manifester son mécontentement, la Corée du Nord, qui voit dans ces exercices une répétition générale à l'invasion de son territoire, a effectué de multiples tirs de missiles ces dernières semaines.

Et la puissante Commission nord-coréenne de défense nationale a menacé de faire une nouvelle démonstration de sa force de dissuasion nucléaire.

De telles déclarations, selon les analystes, augurent de possibles préparatifs en vue d'un quatrième essai nucléaire, après ceux réalisés en 2006, 2009 et en février dernier.

Après des mois de fortes tensions à l'hiver 2012 et au printemps 2013, les relations entre Séoul et Pyongyang sont néanmoins entrées dans une phase de calme relatif, qui s'est traduit le mois dernier par la réunion de familles séparées par la guerre de Corée (1950-1953), les premières depuis trois ans.

La Corée du Nord a également repris langue avec le Japon, ancienne puissance coloniale dont la présence brutale entre 1910 et 1945 sur la péninsule coréenne continue de générer des frictions entre Tokyo d'un côté, Séoul et Pyongyang de l'autre.

Des diplomates japonais et nord-coréens "se sont mis d'accord pour prendre les dispositions en vue d'une reprise des consultations au niveau des gouvernements", a déclaré à l'AFP une responsable du ministère japonais des Affaires étrangères.

Les deux pays n'entretiennent pas de relations diplomatiques. Tokyo insiste pour que soit résolue la question des enlèvements de citoyens japonais par la Corée du Nord durant la Guerre froide, que Pyongyang forçait ensuite à enseigner la langue et la culture nippones à ses espions.

De son côté, Pyongyang estime que le Japon doit encore des compensations et des excuses pour son occupation de la péninsule coréenne.

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