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Les violences font 37 morts en Irak, dont 15 à Fallouja

Les violences font 37 morts en Irak, dont 15 à Fallouja

Au moins 37 personnes ont été tuées mercredi dans de nouvelles violences en Irak, dont 15 dans des bombardements de l'armée et des combats à Fallouja qui échappe au contrôle du gouvernement, selon des sources médicales.

Les autorités peinent à stopper le cycle de violences, le pire depuis 2008, qui a déjà fait plus de 2.000 morts cette année, alors que s'approchent les élections législatives prévues le 30 avril.

Ces violences sont alimentées par le conflit en Syrie voisine et par le mécontentement de la minorité sunnite en Irak, qui s'estime discriminée par les forces de sécurité et les autorités dominées par les chiites.

Les violences les plus meurtrières ont débuté à Fallouja avant l'aube, et se sont poursuivies toute la matinée dans des quartiers du nord, de l'est et du sud de la ville (à 60 km à l'ouest de Bagdad), faisant 15 morts et 40 blessés dans le pilonnage et les combats, selon le médecin en chef hospitalier Ahmed Chami.

Les forces de sécurité ont bombardé régulièrement Fallouja ces derniers mois, assurant qu'elles visaient les insurgés qui ont pris le contrôle de la ville en janvier.

Des chefs tribaux ont confirmé les informations fournies par le médecin.

"Après minuit, des obus sont tombés sur plusieurs zones (...) et des heurts ont débuté", a déclaré Mohammed Saleh, un chef de la tribu des Bejari.

Mahmoud al-Zoubaï, un dirigeant de la tribu du même nom, a ajouté: "Il y a beaucoup de morts et de blessés, et de nombreuses maisons ont été endommagées par les bombardements."

Des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et des combattants de tribus anti-gouvernementales ont pris début janvier le contrôle de Fallouja, ainsi que de certains quartiers de la ville voisine de Ramadi, chef lieu de la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar.

Ces violences avait été déclenchées par la décision des autorités de démanteler par la force le 30 décembre un camp de protestataires sunnites anti-gouvernementaux installé depuis près d'un an à Ramadi.

Les forces de sécurité sont parvenues à reprendre le contrôle de Ramadi.

Dans le reste du pays, des attaques ont coûté la vie à 22 personnes, ont indiqué des responsables des services médicaux et de sécurité.

Au nord de la capitale, près de Samarra, quatre policiers ont été tués en tentant d'inspecter un véhicule garé avec un cadavre piégé à l'intérieur: quand ils ont ouvert la porte, le corps a explosé.

Un attentat à la bombe et des fusillades à Bagdad et dans ses environs ont fait 12 morts, tandis que des attaques dans les province instables de Diyala, Ninive et Kirkouk (nord) ont fait six morts.

Experts et diplomates ont appelé le gouvernement à tendre la main à la minorité sunnite, mais à l'approche des élections, les dirigeants, qui ne veulent pas donner l'impression d'être faibles, ont fait le choix de la fermeté.

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