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RDC: l'armée reprend une localité tenue depuis près de six ans par des rebelles

RDC: l'armée reprend une localité tenue depuis près de six ans par des rebelles

L'armée congolaise a indiqué lundi avoir repris une ville de l'est de la République démocratique du Congo tenue depuis environ six ans par un groupe rebelle qui y avait établi son quartier général.

"Nous avons finalement délogé" Janvier Karairi, chef de l'Alliance pour un Congo libre et souverain (APCLS), "de la localité de Lukweti dans la nuit de samedi à dimanche", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Olivier Amuli, porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC) pour la province du Nord-Kivu.

Lukweti se trouve dans le territoire de Masisi, à environ 80 km au nord-ouest de Goma, la capitale du Nord-Kivu.

"Il y a eu des combats mais sans beaucoup de vivacité" et Janvier Karairi et ses hommes ont pris la fuite, a ajouté l'officier.

L'APCLS et les FARDC s'affrontent depuis plusieurs semaines dans les environs de Lukweti. L'armée avait reçu le 9 mars un soutien aérien de la brigade d'intervention de la force des Nations unies en RDC (Monusco) dans ces combats. Un hélicoptère d'attaque avait alors ouvert le feu sur les positions de l'APCLS à Lukweti.

L'APCLS, qui compterait autour de 500 combattants, a été créée début 2008. Composé presque exclusivement de combattants d'ethnie hunde, elle lutte, pour des raisons liées à des conflits fonciers, contre la présence des Tutsi au Nord-Kivu, à qui ses membres dénient le droit d'être Congolais.

Selon un expert du Nord-Kivu, des représentants de l'APCLS, et de deux autres groupes armés, les Raïa Mutomboki et la milice du chef de guerre Ntabo Taberi Sheka se sont retrouvés vendredi pour tenter de relancer une alliance destinée à empêcher le retour au Nord-Kivu des Tutsi congolais réfugiés au Rwanda.

Après sa victoire contre les rebelles (majoritairement tutsi) du Mouvement du 23 Mars (M23) en novembre, le gouvernement de Kinshasa s'est engagé à favoriser ce retour, qui pourrait concerner plusieurs centaines de milliers de personnes présentes au Rwanda pour certaines depuis le début de la décennie 1990.

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