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Grèce: rapide percée d'un nouveau parti créé par un journaliste

Grèce: rapide percée d'un nouveau parti créé par un journaliste

Un nouveau parti grec, le Potami ("la Rivière") créé récemment par un journaliste-vedette d'une télévision privée, fait une forte percée dans l'opinion publique, à en croire des sondages publiés ce week-end.

Le Potami, créé par Stavros Théodorakis, présentateur de l'émission d'investigation "Protagonistes" de la chaîne Mega, obtient entre 5 et 7% des intentions de vote, dix jours après la publication sur internet du texte fondateur du parti, et à deux mois des élections européennes mais aussi municipales et régionales en Grèce.

Le journaliste quinquagénaire, qui a quitté son émission pour se lancer en politique, observe dans ce texte que les partis formant l'actuelle coalition droite libérale-socialistes au pouvoir ne rassemblent que "25% de l'électorat et ne peuvent pas résoudre les problèmes du pays".

"C'est sa terre, le soleil et la mer qui vont sauver la Grèce", note Stavros Théodorakis, qui a donné le coup d'envoi de sa campagne électorale ce week-end dans son village natal de Crète.

Son parti arrive troisième avec 7% des intentions de vote pour les Europénnes derrière la droite de la Nouvelle-Démocratie (ND) au pouvoir et le principal parti d'opposition, Syriza (gauche radicale), coude-à-coude avec 15,5%, selon le sondage de l'institut Public Issue, publié dans le Journal des rédacteurs.

Pour les législatives cependant, le Potami serait quatrième avec 7% derrière Aube dorée, le parti néonazi, crédité de 10,5%.

Dans un sondage pour les municipales, effectué par Kapa Research et paru dans le journal dominical To Vima, le taux du Potami atteint 5,9% en Attique, région d'Athènes, derrière Syriza, 20,1%, la droite 17,6% et Aube dorée à 7,2%.

Selon des analystes, le Potami attire des électeurs à la fois de la droite mais aussi de Syriza et du centre-gauche.

Le quotidien Ethnos (centre-gauche) a évoqué dimanche des similudes entre ce nouveau parti et le parti italien Cinq étoiles de l'ancien comique Beppe Grillo, qui avait créé la surprise aux législatives de 2010 en profitant d'un "vide politique".

La crise en Grèce a conduit en effet à un certain discrédit de la classe politique traditionnelle, dominée pendant plus de trente ans par la ND et le Pasok (socialiste), dont le nombre d'électeurs s'est effondré lors des dernières législatives de 2012.

"Je ne suis pas ni avec (Angela) Merkel ni avec (Nicolas) Maduro. Je suis avec les Grecs", a lancé M. Théodorakis lors d'une conférence de presse la semaine dernière.

hec/od/ros

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