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Irak: 4 morts dans une attaque contre la famille d'un milicien anti-Qaïda

Irak: 4 morts dans une attaque contre la famille d'un milicien anti-Qaïda

Des hommes lourdement armés ont attaqué dans la nuit de samedi à dimanche la résidence d'un chef de milice anti-Qaïda, tuant quatre personnes, dont l'épouse et deux fils du milicien, ont annoncé des officiers de police.

L'homme visé, Abou Salim, n'était pas chez lui au moment de cette attaque menée à Jilam, une banlieue de la ville à majorité sunnite de Samarra (110km au nord de Bagdad), et dans laquelle deux autres de ses fils ont été blessés.

Arrivés vers minuit à bord d'une dizaine de véhicules et armés de mitrailleuses lourdes, les assaillants ont tué la femme d'Abou Salim, deux de ses fils et une autre femme, selon un colonel de police et un autre officier.

Ils ont décapité l'épouse et les deux fils, et placé des explosifs à travers la maison, blessant deux autres fils âgés de 4 et 5 ans.

Des policiers postés à un barrage de contrôle voisin ont tenté en vain de repousser les assaillants: à cours de munitions et ne voyant pas arriver les renforts réclamés, ils ont dû prendre la fuite.

Abou Salim est le responsable pour Jilam des Sahwa, une milice tribale sunnite mise en place à partir de 2006 pour lutter contre Al-Qaïda. Ses membres, considérés comme des traîtres par les insurgés, sont régulièrement visés par des attaques.

Dimanche, plusieurs autres attaques ont fait également trois morts dans la région de Bagdad, selon des sources médicales et de sécurité. Samedi, cinq voitures piégées avaient explosé dans la capitale, tuant 15 personnes.

L'Irak connaît depuis un an une recrudescence des violences, les pires depuis cinq ans, essentiellement alimentées par le ressentiment de la minorité sunnite face au gouvernement dominé par les chiites, et par le conflit en Syrie voisine.

En mars, ces violences ont déjà fait plus de 250 morts, selon un décompte de l'AFP.

Loin de chercher l'apaisement avec la minorité sunnite à l'approche des élections législatives du 30 avril, le Premier ministre Nouri al-Maliki, un chiite, a accusé l'Arabie saoudite et le Qatar de soutenir les insurgés et de mener ainsi une guerre contre l'Irak.

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