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Les dangers du web en période électorale

Les dangers du web en période électorale
MIAMI, FL - FEBRUARY 01: A computer screen is filled with code as Dan Vera writes a program that he hopes will allow people living in Cuba to bypass the Cuban government censorship of the internet during the Hackathon for Cuba event on February 1, 2014 in Miami, Florida. The hackathon brought together experts and programmers to devise innovative technology solutions aimed at strengthening communications and information access in Cuba. The event is organized by Roots of Hope with support from the John S. and James L. Knight Foundation. (Photo by Joe Raedle/Getty Images)
Joe Raedle via Getty Images
MIAMI, FL - FEBRUARY 01: A computer screen is filled with code as Dan Vera writes a program that he hopes will allow people living in Cuba to bypass the Cuban government censorship of the internet during the Hackathon for Cuba event on February 1, 2014 in Miami, Florida. The hackathon brought together experts and programmers to devise innovative technology solutions aimed at strengthening communications and information access in Cuba. The event is organized by Roots of Hope with support from the John S. and James L. Knight Foundation. (Photo by Joe Raedle/Getty Images)

En ces temps où politique et médias sociaux sont incontournables, quelques clics peuvent mener loin sur Internet et pas seulement au curriculum vitae des candidats. Chaque appel au peuple dévoile son lot de situations dont les partis se passeraient bien.

« À partir du moment où on met quelque chose sur le web, les chances sont bonnes que ça se retrouve n'importe où », prévient un expert en stratégie web, Simon Lamarche. Il croit que les partis politiques n'ont pas encore compris la portée réelle des médias sociaux.

« Ils ne vont pas nécessairement aller regarder l'ensemble des comptes et voir ce qu'on va retrouver sur cette personne-là », dit-il.

Les experts estiment qu'il ne suffit plus de vérifier les antécédents judiciaires et financiers des candidats, toute personne qui veut faire de la politique doit faire le ménage de ses plateformes numériques personnelles avant de se lancer dans la mêlée.

Les réactions à la publication d'une image anti-islam ont d'ailleurs poussé un candidat péquiste, Jean Carrière, à retirer sa candidature, et les photos d'un candidat caquiste ont soulevé des questions quant au sérieux du recrutement des candidats.

D'autres initiatives incitent à commettre des actions jugées carrément illégales

Le site anonyme Trash ta pancarte lance un appel à vandaliser des affiches électorales, les prendre en photos et les partager sur le web. La Sûreté du Québec et le Service de police de la Ville de Montréal rappellent qu'il s'agit d'une infraction et que, selon le Code criminel, les auteurs et leurs complices peuvent faire face à des accusions de méfaits.

De son côté, le site Dossier Couillard attaque le chef libéral et invite les internautes à diffuser ses messages. Le directeur général des élections du Québec (DGEQ) estime que ce site « semble inciter des personnes à commettre un geste illégal, à savoir la diffusion d'affiches non autorisées par un agent officiel », et met donc en demeure le propriétaire du site de cesser cette invitation.

Les auteurs, qui se présentent comme une « équipe citoyenne liée à aucun parti politique », estiment que « ce site et ces capsules vidéo sont une initiative citoyenne pour informer les électeurs afin qu'ils puissent faire un choix mieux éclairé lors du scrutin ».

Le DGEQ est plutôt d'avis que le site Dossier Couillard est associé à plusieurs « ajouts » qui ont été faits aux affiches libérales, particulièrement dans la circonscription de Roberval. « Il y a donc un coût. La dépense a été faite durant la période électorale. Et ça défavorise clairement un candidat et un parti. Donc, tous les ingrédients sont réunis pour qu'il y ait une dépense électorale. Or, ladite dépense n'a pas été autorisée par un agent officiel, tel que le veut la Loi électorale. Il y a donc dépense électorale illégale », indique le porte-parole du DGEQ, Denis Dion.

« Nous ne savons pas encore qui a posé les affiches, mais nous avons l'intention de le trouver », ajoute-t-il.

Avec les informations de Josée Thibeault et de Bruno Maltais

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