Le nouveau président malgache Hery Rajaonarimampianina, dont l'élection doit ramener la normalité institutionnelle et les donateurs étrangers dans son pays en crise, s'est envolé jeudi soir pour les Etats-Unis avant une tournée en Europe, a annoncé la radio nationale vendredi.
C'est la première fois depuis 2009 et le renversement de l'ex-président Marc Ravalomanana qu'un chef d'Etat malgache doit rencontrer des responsables américains aux États-Unis pour discuter notamment de la clause douanière AGOA qui facilite les exportations malgaches.
Les Etats-Unis n'ont cessé de critiquer le régime de l'ancien maire d'Antananarivo Andry Rajoelina issu du coup de force de 2009, Washington l'accusant de dérives en matière de droits de l'homme et de tremper dans des trafics d'espèces et de bois protégés.
Madagascar ne fait pas partie des pays invités au sommet Afrique-USA organisé par le président Barack Obama en août prochain.
L'élection de M. Rajaonarimampianina pourrait inverser la donne.
A New York, le chef de l'Etat malgache doit notamment rencontrer le secrétaire général des Nations unies Ban Ki Moon.
A Washington, il rencontrera mardi le directeur de la Banque mondiale, selon celle-ci. Il verra aussi des responsables du Fonds monétaire international (FMI) avec lequel les liens viennent d'être renoués.
"Des rencontres avec des opérateurs américains sont en vue", selon un communiqué du conseil des ministres malgache jeudi qui n'indiquait pas la date de son départ.
M. Rajaonarimampianina est ensuite attendu en France le 20 mars avant de rentrer le 24 à Madagascar. Il retournera ensuite à Bruxelles pour le 4ème sommet Union européenne-Afrique les 2 et 3 avril.
"En France, le président de la République aura un entretien avec le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) Abdou Diouf et avec des membres du gouvernement français, ainsi qu'avec des opérateurs économiques", selon le communiqué.
La situation à Madagascar est loin d'être complètement normalisée. Le nouveau président n'a toujours pas nommé de Premier ministre. Son intérim est assuré par le gouvernement sortant qui servait sous Rajoelina.
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