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Syrie: le Parlement débat d'une nouvelle loi sur la présidentielle

Syrie: le Parlement débat d'une nouvelle loi sur la présidentielle

Un projet de loi sur l'élection présidentielle en Syrie, qui exclut de fait tout candidat de l'opposition, est en discussion au Conseil du peuple (Parlement), ont rapporté deux organes de presse lundi.

Le nouveau texte inclut "des clauses détaillées pour l'élection du Président de la République", rapporte l'agence officielle Sana.

Le président Bachar al-Assad, confronté depuis mars 2011 à une révolte populaire transformée par la répression en un conflit armé, doit achever son deuxième septennat en juin 2014.

Selon le journal al-Watan, proche du pouvoir, tout candidat à la présidentielle devra, en vertu du nouveau texte, avoir résidé en Syrie depuis au moins dix ans, et obtenir le soutien d'au moins 35 députés sur les 250 que compte le Parlement.

Ces articles rendent quasiment impossible la candidature d'un opposant de l'extérieur, et très difficile celle d'un opposant de l'intérieur.

La Coalition de l'opposition syrienne, qui rassemble plusieurs groupes de l'opposition, est basée à Istanbul.

Le journal al-Watan précise que "la nouvelle loi doit être conforme à la nouvelle Constitution", adoptée en février 2012.

Cette Constitution, qui avait été approuvée, selon les autorités syriennes, par près de 90% des votants, maintient de larges prérogatives au chef de l'État, mais limite la présidence à deux mandats.

Cependant, si l'article 88 prévoit que le président ne peut être élu que pour deux septennats, l'article 155 précise que ces dispositions ne s'appliqueront qu'à partir de la prochaine élection présidentielle, ce qui permet en théorie à Bachar al-Assad de rester au pouvoir encore plus de 14 ans.

Selon le projet de loi, tout candidat à la présidentielle devra aussi avoir plus de 40 ans, être syrien de parents syriens, ne pas être marié à une étrangère et ne pas détenir une nationalité étrangère, indique al-Watan.

Bachar al-Assad a succédé à son père Hafez al-Assad, à la tête de la Syrie, après la mort de ce dernier en 2000. Candidat unique, il a été élu par référendum avec 97,29% des voix, puis réélu en 2007 avec 97,62% des votes.

Depuis le début du conflit en Syrie, la guerre a fait plus de 140.000 morts, tandis que 2,5 millions de Syriens ont fui leur pays, et 6,5 millions ont été déplacés à l'intérieur des frontières.

rm/sk/cbo

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