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Grèce: manifestation contre la destruction des armes chimiques syriennes en Méditerranée

Grèce: manifestation contre la destruction des armes chimiques syriennes en Méditerranée

Quelque 2.000 personnes se sont rassemblées dimanche sur l'île grecque de Crète pour manifester contre la destruction programmée des armes chimiques syriennes dans l'est de la Méditerranée, a constaté un journaliste de l'AFP.

Malgré les averses s'abattant sur le port de Souda, les manifestants, brandissant des drapeaux noirs, exigeaient plus d'informations sur cette opération internationale.

"C'est la première réponse des habitants de Crète à la destruction des armes chimiques syriennes. Si cela se produit, cela détruira l'économie de l'île, polluera la mer et conduira le peuple méditerranéen à un avenir sinistre", a affirmé à l'AFP Pavlos Polakis, maire de la ville voisine de Sfakia.

La procédure de destruction des armes chimiques syriennes dans la mer Méditerranée a suscité des protestations en Italie et en Grèce malgré les assurances des gouvernements que l'opération ne représentait aucun risque pour l'environnement.

Le Pentagone a équipé le navire MV Cape Ray, envoyé des Etats-Unis le 27 janvier pour cette opération et qui se trouverait actuellement dans le port espagnol de Rota, de deux unités d'hydrolyse déployables, sorte d'usine mobile. Cela permet la décomposition chimique d'une substance létale avec des ajouts d'eau chaude, les résidus devant être ensuite évacués.

Mais des ONG et des groupes de défense de l'environnement mettent en cause la sécurité adoptée pour l'opération.

Le responsable de la branche grecque de Greenpeace déplorait le mois dernier auprès de l'AFP le peu d'informations communiquées sur la composition et la quantité des agents chimiques concernés.

"L'ONU a garanti que rien ne sera déversé en mer. Mais va-t-on nous dire ce que vont devenir les résidus ?", s'était interrogé le responsable de Greenpeace.

L'ONG Archipelagos a quant à elle qualifié l'opération de "crime environnemental".

Selon le programme supervisé par une mission conjointe ONU-Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), la totalité de l'arsenal chimique de la Syrie doit être détruit d'ici le 30 juin.

La Syrie a évacué pour destruction un quatrième chargement d'armes chimiques le 26 février, et se sépare de son arsenal chimique à un "rythme croissant", un tiers de son stock ayant été détruit ou transporté hors du pays déchiré par la guerre civile, a annoncé vendredi l'OIAC.

Mais Damas accuse toujours un retard alors que surgit une nouvelle échéance la semaine prochaine, selon l'OIAC.

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