Au moins neuf personnes ont été tuées dans des attaques en Irak samedi, dont un candidat aux élections législatives prévues fin avril, a-t-on appris auprès de sources médicales et de sécurité.
A Charqat, à 290 kilomètres au nord-ouest de Bagdad, des hommes armés ont abattu Mohamed Hussein Hamid, qui briguait un mandat de député sur la liste du vice-Premier ministre, Saleh Moutlak. Il s'agit du deuxième assassinat d'un candidat depuis le début de l'année, après Hamza al-Shammari, tué le mois dernier.
Plusieurs candidats aux élections en Irak ont déjà été visé par des attaques dans le passé. Près de 20 personnes avaient ainsi été tuées en avril dernier, au moment des élections provinciales.
Ailleurs dans le pays, 8 personnes ont été tuées, dont deux enfants dans l'explosion d'une bombe dans un village du sud de Charqat.
A Samarra, au nord de Bagdad, deux collégiens et un policier ont péri dans une fusillade près d'un point de contrôle, et à Khales, à 65 km au nord-est de la capitale, un colonel de l'armée et un soldat ont péri dans une explosion.
Une autre fusillade a coûté la vie à une personne à Mossoul, l'une des villes les plus dangereuses du pays.
L'Irak connait sa pire flambée de violence depuis cinq ans, et les autorités ne parviennent pas à mettre un terme aux attaques quotidiennes visant civils et forces de l'ordre.
Depuis le début 2014, plus de 1.800 personnes ont été tuées, dont plus d'une centaine en mars, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources médicales et des services de sécurité.
Alors qu'experts et diplomates étrangers ont appelé à un dialogue entre les sunnites et le gouvernement, ce dernier a décidé de privilégier une ligne dure, à l'approche des élections législatives prévues en avril.
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