Le FC Barcelone a perdu une partie de ses illusions samedi à Valladolid (1-0), où il a subi sa troisième défaite en six matches de Championnat d'Espagne et donné l'opportunité au Real Madrid de prendre le large en tête pour la 27e journée.
A quatre jours de ses retrouvailles avec Manchester City en Ligue des champions, ce Barça-là est en plein doute: passif et maladroit au stade Zorrilla, le club catalan s'est incliné sur un but de Fausto Rossi après un cafouillage défensif (17) et a couru après le score tout le match.
Ce revers, le troisième en un peu plus d'un mois, laisse les hommes de Gerardo Martino bloqués à un point derrière le Real Madrid, qui peut porter son avantage à quatre longueurs dimanche devant Levante (18h00 GMT). Et l'Atletico Madrid, en déplacement samedi soir sur le terrain du Celta Vigo (19h00 GMT), peut dépasser les Catalans en cas de victoire et s'emparer provisoirement de la place de leader en vertu d'une meilleure différence de buts particulière que le Real.
"Au fil des minutes, nous avons été gagnés par l'impuissance, a déploré Martino en conférence de presse. Nous sommes préoccupés. C'est le moment où la Liga se joue et nous n'avons pris aucun point en deux déplacements."
Dépassé il y a deux semaines sur la pelouse de la Real Sociedad (défaite 3-1), le club blaugrana pourrait n'avoir plus son destin entre ses pieds dans deux semaines lors du clasico Real-Barça de la 29e journée.
Devant Valladolid, 18e et relégable avant la rencontre, ni Lionel Messi ni Neymar n'ont réussi à désamorcer le piège. Pire, le club blaugrana a affiché un déchet inhabituel dans son jeu de passes et laissé Valladolid prendre confiance en début de match.
Alors que le défenseur Carles Puyol (35 ans) a annoncé cette semaine son départ du club en fin de saison, l'arrière-garde du Barça aurait bien eu besoin de la hargne de son emblématique capitaine, absent pour ce déplacement. Car c'est après une partie de billard dans la surface que Rossi, d'une frappe opportuniste, a puni la défense et récompensé Valladolid (17).
Pour autant, le Barça ne s'est réveillé que quand Lionel Messi, auteur d'une première frappe stoppée par l'excellent gardien Diego Marino (10), a obtenu un coup franc très bien placé (32). Mais son tir a trouvé les gants du portier castillan, à nouveau décisif quelques minutes plus tard devant le quadruple Ballon d'Or (35) puis Fabregas (36).
Rentrant au vestiaire avec un but d'avance, Valladolid en est ressorti avec la ferme intention de se regrouper en défense pour garder cet avantage. Messi a encore buté sur Marino (47) et Neymar, au bout d'une action collective, a raté sa frappe (57).
Manque de mouvement général, gestes imprécis, mauvais choix d'attaque... le Barça, privé d'Andres Iniesta resté à Barcelone pour raisons personnelles, avait trop de carences pour se sortir du traquenard.
"Il a manqué des idées pour construire, de la mobilité, de la profondeur et des démarquages, mais à aucun moment je n'ai vu un manque d'implication", a néanmoins jugé Martino.
Neymar, auteur d'un triplé mercredi avec le Brésil, a trop joué sa carte personnelle avant d'être remplacé (74) et Messi, victime de vomissements en milieu de semaine avec l'équipe d'Argentine, a raté la balle de match sur un coup franc une nouvelle fois capté par Marino (82).
Est-ce bien le même Barça qui l'avait emporté sur la pelouse de Manchester City mi-février (2-0) en huitième de finale aller de C1 ? En tout cas, l'équipe catalane a préparé de la pire des manières le match retour, prévu mercredi au Camp Nou.
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