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Les observateurs militaires de l'OSCE bloqués à l'entrée en Crimée

Les observateurs militaires de l'OSCE bloqués à l'entrée en Crimée

Les observateurs militaires de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont été bloqués vendredi au moment d'entrer en Crimée, comme la veille, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Près du village de Tchongar, l'un des deux points d'accès possibles à la péninsule, les deux autocars transportant les quarante observateurs, suivis d'une cinquantaine de voitures civiles ukrainiennes, ont été empêchés de passer par une dizaine d'hommes armés non identifiés.

L'un des observateurs, qui a demandé à rester anonyme, a confié à l'AFP : "Nous allons tenter de négocier avec ces gens. Nous tentons simplement d'entrer en Crimée, en tant qu'invités du gouvernement ukrainien et sous mandat de l'OSCE".

Plusieurs hommes en armes, portant des treillis dépareillés, des cagoules et des fusils d'assaut, se tenaient devant les cars, près d'un barrage qu'ils ont installé avec des plots de béton en forme de chicane.

Les deux autocars sont suivis d'une cinquantaine de voitures conduites par des partisans des autorités de Kiev portant des drapeaux bleus et jaunes, qui se sont arrêtés derrière eux et ont formé une petite manifestation.

L'une des manifestantes, Ludmila Korbec, 55 ans, a agité un drapeau et dit : "Nous ne voulons pas que l'Ukraine soit divisée. L'OSCE est en position de négocier, nous voulons que la décision soit prise de façon pacifique".

Jeudi, c'est sur l'autre accès à la Crimée que les observateurs avaient été contraints de faire demi-tour par des hommes armés difficilement identifiables.

Selon une source diplomatique occidentale, les forces qui s'étaient interposées étaient "deux groupes d'hommes armés, très professionnels, bien entraînés".

Après avoir passé la nuit dans la ville ukrainienne de Kherson, plus au nord, la délégation de l'OSCE a décidé vendredi de tenter d'entrer en Crimée par l'autre route, plus à l'ouest, avant d'être à nouveau bloquée.

La mission de ces observateurs militaires non armés, représentant 21 des 57 pays membres de l'OSCE, est de tenter de faire retomber la tension en Crimée, où les forces russes encerclent des bases militaires ukrainiennes et où les parlementaires locaux, majoritairement pro-Moscou, ont décidé de se séparer de Kiev et d'organiser le 16 mars un référendum de rattachement à la Russie.

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