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Expulsions croisées de diplomates entre Afrique du Sud et Rwanda

Expulsions croisées de diplomates entre Afrique du Sud et Rwanda

Le Rwanda et l'Afrique du Sud ont mutuellement expulsé vendredi des diplomates pour espionnage, le ton étant monté entre Pretoria et Kigali après l'attaque par des inconnus armés de l'opposant et ex-chef d'état-major rwandais réfugié à Johannesburg.

"Nous avons expulsé six diplomates sud-africains en réciprocité et par inquiétude car l'Afrique du Sud héberge des dissidents responsables d'attaques terroristes au Rwanda", a écrit sur Twitter la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo.

"Ces gens rentrent (en Afrique du Sud) ce soir", a confirmé un diplomate sud-africain sous couvert d'anonymat, refusant d'en dire plus.

Un autre diplomate a expliqué qu'il s'agissait d'une réponse du berger à la bergère, Pretoria ayant précédemment annoncé l'expulsion de représentants rwandais.

"On a donné à l'ambassadeur du Rwanda et à une partie de son équipe 72 heures pour quitter le pays", selon ce diplomate.

Le ministère sud-africain des Affaires étrangères s'est refusé à tout commentaire dans l'attente d'un communiqué.

Des hommes armés avaient attaqué mardi la maison de l'ancien chef d'état-major rwandais Faustin Kayumba Nyamwasa, un opposant déjà visé par une double tentative d'assassinat par balles à Johannesburg en 2010, alors qu'il était sorti, selon l'opposition rwandaise.

Une source proche de la famille de M. Nyamwasa a précisé à l'AFP que les inconnus armés avaient débordé les policiers de garde devant le domicile de M. Nyamwasa.

Les autorités sud-africaines n'ont pas fait de commentaires mais l'incident a fortement refroidi les relations entre Pretoria et Kigali.

L'ancien chef des renseignements rwandais Patrick Karegeya, un autre opposant lui aussi réfugié en Afrique du Sud, avait été retrouvé étranglé le 1er janvier dans un hôtel de Johannesburg sans que les circonstances exactes de sa mort n'aient été élucidées, ni ses agresseurs retrouvés.

Kigali a démenti toute implication dans l'affaire tout en se réjouissant de la disparition de la victime. L'opposition rwandaise accuse le président rwandais Paul Kagame d'avoir commandité ce meurtre.

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