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Brésil : le terrain du club de Rivaldo suspendu pour racisme

Brésil : le terrain du club de Rivaldo suspendu pour racisme

Le terrain du club de Mogi Mirim, dont le Ballon d'Or 1999 Rivaldo est président-joueur, a été suspendu vendredi à titre conservatoire à la suite d'"actes de racisme" survenus lors d'un match mercredi, a annoncé la Fédération pauliste (FPF).

Arouca, milieu noir de Santos qui s'est imposé 5-2 mercredi à Mogi Mirim dans le Championnat de l'Etat de Sao Paulo, a été traité de "singe", selon le joueur et la presse brésilienne.

Il a été victime "d'actes de racisme", a dénoncé le Tribunal de justice sportive de l'Etat de Sao Paulo, l'organe judiciaire dans le football pauliste.

"Cette décision (de suspension) est nécessaire sachant que les actes des supporters de Mogi Mirim entachent de manière indélébile la discipline sportive mais aussi les principes basiques de civilité et d'humanisme", écrit la FPF sur son site Internet.

"La suspension du stade sera maintenue jusqu'à la décision finale du processus disciplinaire lancé pour vérifier les actes survenus", précise le Tribunal de justice sportive.

"S'il y a eu un cas de racisme contre Arouca dos Santos, je suis contre cette attitude de personnes qui ne respectent par leur prochain, nous sommes tous égaux, a déclaré Rivaldo sur le site de son club. Nous allons voir dans les enregistrements du stade ce qu'il y a eu et le cas échéant punir les coupables".

"Mais je ne suis pas d'accord avec cette punition du club, a aussi relevé le champion du monde 2002. Nous ne pouvons pas contrôler la bouche des supporters. Le club est responsable s'il y a bagarre, envahissement du terrain ou des projectiles sur le terrain".

Un autre acte de racisme s'était par ailleurs produit cette semaine. Dans le Championnat gaucho (de l'Etat du Rio Grande do Sul) mercredi, c'est l'arbitre du match Esportivo-Veranopolis (3-2), lui aussi noir, qui a été victime d'insultes comme "Singe !", "Retourne dans ta jungle !", "Retourne au cirque !".

Après le match, Marcio Chagas da Silva a retrouvé sa voiture cabossée avec deux bananes sur le pare-brise et une dans le pot d'échappement.

"Je peux être contesté dans mon travail, on peut me trouver mauvais, moche, tout ce qu'on veut, mais utiliser la couleur de peau pour dénigrer une personne, c'est une bassesse lamentable", a-t-il dit, en pleurs, à la télévision RBS TV.

ybl/hdz/bm

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