La fédération égyptienne de football a annoncé jeudi avoir suspendu un joueur accusé d'avoir fait un signe de soutien au maréchal Sissi, chef de l'armée et nouvel homme fort du pays.
Salah Amin, du club Tala'ea El-Gaish, n'est pas le premier footballeur à écoper d'une sanction en vertu d'une règle interdisant les prises de position politiques dans les stades: en novembre, un attaquant du club Al-Ahly avait été suspendu pour avoir fait le signe de ralliement des islamistes.
Depuis huit mois, l'Egypte est profondément divisée entre partisans du président islamiste Mohamed Morsi et de l'armée qui l'a destitué.
Salah Amin avait formé avec les pouces et les index de ses deux mains deux lettres "C" après avoir marqué un but. Sur les graffitis qui recouvrent les murs du Caire, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi est souvent désigné par ces deux lettres, qui, prononcées en anglais, se lisent "Sissi".
La fédération a indiqué qu'il serait suspendu pour le reste de la saison et paierait une amende de quelque 2.000 euros.
Salah Amin a démenti avoir formé les lettres "C.C", affirmant à la télévision d'Etat qu'il imitait le geste des supporteurs appuyant sur des aérosols.
"Je ne connais rien à la politique", a-t-il dit. "Il n'y connait rien", a renchérit son ex-entraîneur, également interrogé par la chaîne.
Un champion du monde égyptien de kung-fu avait également été suspendu pour un t-shirt portant le signe des pro-Morsi.
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