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La Chine livrera une « guerre à la pollution »

La Chine livrera une « guerre à la pollution »

Dans un discours destiné aux 3000 membres du Parti communiste chinois, le premier ministre Li Keqiang a déclaré cette semaine vouloir combattre le smog de la même façon qu'il a fait la guerre à la pauvreté.

Les industries lourdes, particulièrement celles de l'acier et du ciment, seront les premières victimes de cette lutte environnementale livrée au détriment de la croissance économique chinoise.

Dans la province d'Hebei, à quatre heures de route de Pékin, 35 usines ont déjà été fermées. Au total, ce sont 3780 travailleurs qui se retrouveront sans emploi.

Le comté de Pingshan n'est pas en reste. Toutes les cimenteries qui n'ont pas encore atteint les objectifs nationaux visant la qualité de l'air menacent de fermer ou de se voir donner de fortes amendes.

« On risque de souffrir d'un ralentissement économique à court terme, mais à long terme, on créera un meilleur environnement pour nos travailleurs », affirme Sun Ruibin, chef du Parti communiste de Shijiazhuang.

Dans la ville de Shijiazhuang, l'une des sept villes les plus polluées de la province d'Hebei, le gouvernement local tente de convaincre les nouveaux chômeurs de se tourner vers l'agriculture et la transformation des aliments.

Le gouvernement chinois a aussi promis d'enlever de la route tous les véhicules les plus polluants, en plus de s'attaquer aux centrales thermiques alimentées au charbon.

Trois indices qui parlent de la pollution chinoise

En attendant les effets de ces promesses, il y a des signes que Pékin risque de rester embrouillée encore plusieurs mois par année.

1. Des drones pour une meilleure visibilité

Le smog est si dense dans la capitale chinoise que le gouvernement chinois utilisera bientôt des drones afin d'éclaircir le ciel autour de certains aéroports.

Ces drones seront parachutés afin de vaporiser des produits chimiques ayant la capacité de geler les particules de pollution dans un rayon de 5 kilomètres. Une fois gelées, elles n'ont plus qu'à tomber au sol.

Selon le South China Morning Post, une telle technique antismog a déjà été utilisée dans le ciel chinois. Or, les drones seront cette fois-ci capables de transporter 700 kg de produits chimiques, soit trois plus que l'ancien modèle.

2. Un « hiver nucléaire »

Des scientifiques chinois ont récemment déclaré l'air chinois si toxique qu'il pourrait être qualifié d'« hiver nucléaire ».

L'expression réfère à un ralentissement du processus de photosynthèse, causé par un épais nuage bloquant les rayons du soleil.

Les scientifiques craignent même de voir des récoltes être affectées par cet hiver nucléaire chinois.

3. Au-delà de l'index

En février dernier, la qualité de l'air a une fois de plus dépassé les normes les plus dangereuses établies par l'Agence de protection environnementale des États-Unis. Elle est alors désignée comme allant « au-delà de l'index ».

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