L'explosion d'une bombe artisanale au passage d'un convoi militaire a tué au mois trois soldats mercredi dans le nord-ouest du Pakistan, malgré un cessez-le-feu entre les autorités et les rebelles talibans pour relancer le processus de paix, ont indiqué des responsables.
La bombe a explosé à l'entrée de Kurram, une des sept zones tribales du nord-ouest du pays, qui servent de refuges à une myriade de groupes islamistes armés opérant dans la région.
"Au moins trois paramilitaires ont été tués et onze autres blessés", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire. Ce bilan pourrait s'alourdir car des blessés sont dans un état critique, a souligné un autre responsable.
Cet attentat n'a pas été revendiqué, mais pourrait avoir été perpétré par un groupe hostile aux pourparlers de paix entre le Tehreek-e-taliban Pakistan (TTP), un regroupement de factions islamistes armées, et le pouvoir à Islamabad.
Le TTP a annoncé samedi un cessez-le-feu d'un mois afin de relancer ce processus de paix, paralysé depuis la mi-février, et nié toute implication dans le double attentat suicide contre un tribunal ayant fait onze morts lundi à Islamabad, capitale généralement épargnée par les violences.
L'attaque d'Islamabad a toutefois été revendiquée par le Ahrar ul-Hind, un groupe jadis affilié au TTP mais ayant fait récemment scission en raison de son opposition à un rapprochement avec le gouvernement.
shk-sjd-gl/jh