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Turquie: le dossier de quatre ex-ministres soupçonnés de corruption au Parlement

Turquie: le dossier de quatre ex-ministres soupçonnés de corruption au Parlement

Le procureur d'Istanbul a transmis les dossiers de quatre anciens ministres soupçonnés dans les dossiers de corruption qui éclaboussent le gouvernement au Parlement en vue de l'éventuelle levée de leur immunité, ont rapporté mardi les médias turcs.

Trois de ces ex-ministres, ceux de l'Intérieur Muammer Güler, de l'Economie Zafer Caglayan et de l'Environnement Erdogan Bayrakter, ont été contraints de démissionner en décembre, quelques jours après l'inculpation de leurs fils dans une vaste enquête de corruption visant des dizaines de proches du régime.

Le dernier d'entre eux, celui des Affaires européennes Egemen Bagis, avait été remercié à la faveur d'un vaste remaniement précipité par la démission de ses trois collègues.

Ces quatre personnalités sont soupçonnées d'avoir perçu des pots-de-vin dans le cadre d'un trafic d'or avec l'Iran sous embargo et de marchés publics immobiliers.

Les fils de MM. Güler et Caglayan ont été remis en liberté vendredi dernier au terme de deux mois de détention préventive en même temps que tous les autres suspects incarcérés de cette affaire, après le changement du procureur en charge du dossier.

L'opposition a dénoncé mardi l'envoi tardif du dossier des quatre anciens membres du gouvernement, alors que le Parlement a suspendu ce weekend ses travaux à la veille des élections municipales du 30 mars prochain.

"Quand ces dossiers vont-ils arriver au Parlement ? " a ironisé mardi le député du Parti républicain du peuple (CHP) Deniz Baykal devant la presse, relevant qu'ils avaient déjà fait un aller et retour entre le bureau du procureur et le ministère de la Justice.

"Même si on les avaient expédiés sur le dos de tortues, cela ferait longtemps qu'ils seraient déjà arrivés au Parlement", a raillé M. Baykal.

Le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2002, est empêtré dans un scandale politico-financier sans précédent qu'il attribue à un "complot" ourdi par ses ex-alliés de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen pour le faire tomber.

dg-pa/bir

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