Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le Venezuela commémore mercredi la mort de Chavez il y a un an, nouvelles manifestations

Le Venezuela commémore mercredi la mort de Chavez il y a un an, nouvelles manifestations

Le Venezuela commémore mercredi la mort il y a un an de Hugo Chavez, toujours objet d'un culte fervent dans son pays où l'opposition a promis de poursuivre ses manifestations contre le gouvernement.

Les cérémonies officielles d'hommage à l'ancien président Hugo Chavez (1999-2013), terrassé par un cancer il y a un an et toujours l'objet d'un culte fervent dans son pays, débuteront par un défilé militaire sur la promenade Los Proceres, dans l'ouest de Caracas, en présence de plusieurs chefs d'Etat étrangers. Sont notamment attendus le Nicaraguayen Daniel Ortega et le Bolivien Evo Morales.

A cette occasion, la chaîne de télévision latino-américaine Telesur, dont le siège est au Venezuela, doit diffuser en avant-première le documentaire "Mon ami Hugo" réalisé par le célèbre metteur en scène américain Oliver Stone.

Le gouvernement de Nicolas Maduro, successeur de Hugo Chavez à la tête de l'Etat, est la cible depuis le 4 février d'une vague de manifestations, émaillées de violences qui ont déjà fait 18 morts et plus de 260 blessés, pour dénoncer l'insécurité et la délicate situation économique du Venezuela.

Etudiants et sympathisants de l'opposition ont à nouveau prévu, comme ils le font depuis un mois, de manifester mercredi dans les rues de plusieurs villes.

La députée Maria Corina Machado, bras droit du dirigeant du parti Voluntad Popular (droite), Leopoldo Lopez, a annoncé mardi sur twitter sa présence aux côtés des manifestants dans les rues de San Cristobal (nord-ouest), berceau du mouvement étudiant.

La dirigeante étudiante Gabriela Arellano a quant à elle appelé à un rassemblement sur la place Brion, dans le quartier de Chacaito (est de la capitale), un des bastions de l'opposition, à 10H00 (14h30 GMT).

Plusieurs milliers de manifestants ont encore manifester mardi à Caracas, brandissant des pancartes et scandant des slogans hostiles au gouvernement.

Partis du parc Miranda, dans le quartier de Sucre, dans l'est de la capitale, les étudiants se sont dirigés vers la zone voisine de Petare, l'un des bidonvilles les plus vastes d'Amérique latine.

"La population des quartiers pauvres est aussi concernée. Le voleur ou l'assassin ne demande pas à quelle tendance politique tu appartiens", assurait à l'AFP Mariana Fonseca, une styliste de 39 ans.

Dans le même cortège, la sexagénaire Maria Eugenia Molina brandissait une pancarte barrée du mot "Paix". "Je suis prisonnière du gouvernement, de l'insécurité. Je dois faire la queue pour manger, ma retraite ne me suffit pas".

Une autre marche de quelques centaines de personnes a été organisée mardi à Caracas en l'honneur des victimes de la répression à l'appel de la députée Machado.

Des incidents ont opposé dans la soirée sur la place Altamira quelque 300 jeunes manifestants radicaux à la police qui les a dispersés avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau, a constaté l'AFP.

Contrairement aux attentes, les manifestations et accrochages entre jeunes et forces de l'ordre n'ont pas faibli ces derniers jours en dépit d'une série de six jours fériés à l'occasion du Carnaval, qui prenait fin mardi.

Le mouvement de protestation, qui agite plusieurs villes du Venezuela, est né dans l'Etat de Tachira, où des étudiants se sont révoltés après le viol de l'une de leurs camarades.

D'abord centré sur l'insécurité (65 morts quotidiens, selon une ONG), le mouvement s'en est pris à la situation économique du pays, producteur de pétrole, qui connaît de fréquentes pénuries et l'inflation la plus élevée d'Amérique latine (plus de 56% en 2013), puis à la répression policière.

Ce mouvement a reçu le soutien du chef de file de l'opposition, Henrique Capriles, mais aussi d'opposants plus radicaux, dont Leopoldo Lopez, emprisonné depuis le 18 février pour incitation à la violence.

Le Congrès des Etats-Unis a condamné mardi de façon quasi unanime le gouvernement vénézuélien et sa répression "inexcusable" des manifestations et des leaders de l'opposition.

lth-jm/ag/mf/ob

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.