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L'Australie compte trop de forêts protégées, selon son Premier ministre

L'Australie compte trop de forêts protégées, selon son Premier ministre

Le Premier ministre conservateur australien Tony Abbott était accusé mercredi de mener "une attaque massive contre l'environnement" après avoir estimé que l'Australie comptait beaucoup trop de forêts protégées et suffisamment de parcs nationaux.

La veille, lors d'un dîner devant des représentants de la filière bois, il avait défendu la décision de son gouvernement de demander le retrait du label Patrimoine mondial de l'Unesco à 74.000 hectares de forêt sur l'île de Tasmanie.

"Nous ne sommes pas en faveur de nouvelles forêts protégées", a-t-il déclaré mardi soir. "Nous avons suffisamment de parcs nationaux, nous avons suffisamment de forêts protégées. En fait, nous avons déjà trop de forêts protégées".

La filière bois représente un chiffre d'affaires annuel de 22 milliards de dollars australiens (14,3 milliards d'euros) et emploie quelque 66.000 personnes. Elle se heurte souvent aux protecteurs de l'environnement, qui veulent préserver les forêts à l'aide de réserves ou de parcs.

Les Verts ont surnommé Tony Abbott "le Premier ministre qui creuse (à propos des mines) et qui coupe". Pour la dirigeante du parti, Christine Milne, le chef du gouvernement "mène une attaque massive contre l'environnement".

Pour l'Association de la vie sauvage, une association de protection de l'environnement, la décision de retirer le label Patrimoine mondial à des milliers d'hectares de la forêt tasmanienne est "irresponsable" et "une honte pour l'Australie".

La demande du gouvernement doit être examinée par le comité du Patrimoine mondial lors de sa réunion de juin au Qatar.

Le gouvernement conservateur, élu en septembre dernier, promeut un programme favorisant, à tout prix, l'activité des entreprises.

Il a promis d'annuler la taxe carbone, votée par le précédent gouvernement (travailliste) et que doivent payer notamment les groupes miniers. En décembre, il avait donné son feu vert à un vaste projet d'extension d'un port d'exportation de charbon sur la côte de la Barrière de corail, mettant cette dernière en danger selon les défenseurs de l'environnement.

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