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Rare lueur d'espoir pour les drogués dans un hôpital de Kaboul

Rare lueur d'espoir pour les drogués dans un hôpital de Kaboul

Dans cet hôpital propret de Kaboul, ils tentent de revenir à la vie en oubliant l'héroïne issue de l'opium national qui avait fait d'eux des parias.

Ils sont environ 250, âgés de 16 à 75 ans, à suivre le traitement proposé au "Jangalak", le plus grand hôpital public de réhabilitation des drogués en Afghanistan. Une cure de 45 jours, au terme de laquelle 70% des patients ne replongeront pas.

Douze ans après l'arrivée de l'Otan, l'Afghanistan reste de loin le premier producteur mondial d'opium, matière première de l'héroïne, et l'étendue des surfaces cultivées a même atteint un niveau record en 2013 (209.000 hectares, soit +36% par rapport à l'année précédente), selon le Bureau des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC).

La lutte contre ce fléau, dont le juteux trafic finance nombre de groupes armés à commencer par les rebelles talibans, est l'un des plus grands échecs de l'intervention occidentale dans ce pays toujours déchiré par les violences.

Et le producteur est également devenu consommateur: depuis 2010, le pays compte selon son gouvernement plus d'un million de drogués, un phénomène qui était négligeable avant 2001 et notamment alimenté par les Afghans revenus d'Iran.

L'augmentation du nombre de toxicomanes est une "tragédie nationale" pour l'Afghanistan, déclarait récemment Yury Fedotov, le directeur de l'UNODC.

Dès leur arrivée à l'hôpital, souvent sales, hirsutes et hébétés, les patients sont lavés, rasés et commencent leur traitement de 45 jours, qui mêle désintoxication du corps et apaisement de l'esprit entre soutien psychologique, dialogue, sport, prière et visites.

Logés dans de grands dortoirs, ils redécouvrent la vie, apprennent à se connaître, discutent, jouent aux cartes, et un esprit de corps finit par se former entre ces anciens parias.

Nicolas Asfouri, photographe de l'AFP, les a suivis à Kaboul. Voici une sélection de son travail.

emd/eg/gl

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