Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Libye: des manifestants envahissent le Congrès, des députés agressés

Libye: des manifestants envahissent le Congrès, des députés agressés

Des députés ont été agressés par des dizaines de protestataires qui ont envahi dimanche soir les locaux du Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique de Libye, a indiqué le porte-parole du Congrès.

"Des membres (du CGN) ont été agressés", a déclaré Omar Hmidane à la télévision libyenne Al-Nabaa, précisant que des voitures de députés ont été détruites.

Une députée a indiqué à l'AFP que des manifestants, jeunes pour la plupart et armés de couteaux et de bâtons, ont envahi les locaux en scandant: "démissionnez, démissionnez".

Selon des médias libyens, un membre du Congrès Abdelrahmane al-Swihli, aurait été touché par balle alors qu'il tentait de fuir les lieux. Mais cette information n'a pas pu être confirmée par des membres du Congrès.

Les manifestants réclament la dissolution du Congrès et protestent contre l'"enlèvement" la veille de manifestants qui participaient à un sit-in devant son siège situé dans le centre de Tripoli.

Dans un bref communiqué, le ministère de la Justice a dénoncé dimanche l'enlèvement "de jeunes venus exprimer leur opinion".

"Des hommes armés sont venus en tirant en l'air et ont incendié une tente installée par les manifestants devant le Congrès", avait déclaré plus tôt Milad al-Arbi, un des participants au sit-in qui réclame la dissolution du Congrès.

Selon lui, les assaillants ont "enlevé" des manifestants, mais il n'était pas en mesure d'en déterminer le nombre.

Dimanche, des habitants du quartier ont bloqué les routes menant au Congrès pour réclamer la libération des manifestants enlevés, a constaté un photographe de l'AFP.

Selon les manifestants, les hommes armés appartenaient à la "Cellule des opérations des révolutionnaires de Libye", un groupe d'ex-rebelles qui agit sous le commandement du Congrès.

Le CGN a provoqué la colère d'une grande partie de la population en décidant de prolonger jusqu'en décembre 2014 son mandat qui devait expirer début février.

Sous la pression de la rue, qui lui reproche de n'avoir pas su rétablir l'ordre et mettre fin à l'anarchie, le CGN a récemment décidé d'organiser des élections anticipées, sans toutefois fixer de date.

Vendredi, des dizaines de personnes s'étaient déjà rassemblées devant les locaux du Congrès. Certains d'entre eux ont écrit des slogans hostiles au Congrès sur le mur extérieur du bâtiment, avant de brûler des pneus et bloquer des rues dans le quartier.

Les locaux du CGN ont été envahis à plusieurs reprises par des manifestants, parfois armés, protestant contre une décision du CGN ou contre le gouvernement. La sécurité des lieux et des députés a été maintes fois discutée à l'Assemblée, sans toutefois qu'une solution radicale ne soit trouvée.

ila/feb

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.