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La Russie plus conciliante sur l'Ukraine, mais contre une présidentielle le 25 mai (Lavrov)

La Russie plus conciliante sur l'Ukraine, mais contre une présidentielle le 25 mai (Lavrov)

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a adopté mardi un ton plus conciliant sur l'Ukraine après les déclarations la veille du Premier ministre Dmitri Medvedev, estimant qu'elle devait faire partie de "la grande famille européenne".

"Nous sommes d'accord (...) sur le fait qu'il est dangereux et contre-productif de forcer l'Ukraine à un choix entre +soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous+", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse.

"Nous avons intérêt à ce que l'Ukraine fasse partie de la grande famille européenne dans tous les sens du terme", a-t-il ajouté, à l'issue d'une rencontre avec son homologue luxembourgeois Jean Asselborn.

Il a par ailleurs souligné que la Russie ne souhaitait pas intervenir dans les affaires du pays.

"Nous avons confirmé notre position de principe qui est de ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures", a-t-il dit.

"Nous espérons que tout le monde s'en tiendra à la même logique et utilisera ses contacts avec les diverses forces politiques en Ukraine pour permettre d'apaiser la situation et ne pas tenter de tirer certains profits à une étape où l'on a besoin d'un dialogue national et pour que la situation rentre dans le cadre légal", a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev avait lundi jugé que c'était "une aberration de considérer comme légitime ce qui est en fait le résultat d'une révolte". "Il nous sera difficile de travailler avec un tel gouvernement", avait-il dit.

M. Lavrov s'est par ailleurs prononcé contre la tenue d'une élection présidentielle anticipée le 25 mai en Ukraine, estimant que cela allait à l'encontre de l'accord de sortie de crise signé à Kiev la semaine dernière.

Le chef de la diplomatie russe a souligné que cet accord, signé vendredi dernier par le président Viktor Ianoukovitch et les dirigeants de l'opposition en présence de médiateurs européens - et que la Russie n'a pas signé - prévoyait que l'élection présidentielle ne pouvait avoir lieu qu'après l'adoption d'une réforme constitutionnelle, prévue d'ici à septembre.

De fait, la tenue d'une élection le 25 mai "est déjà un renoncement à l'accord" de sortie de crise, a-t-il observé.

"Il est très important, quoi qu'il se passe, de s'en tenir aux principes de l'accord", a-t-il insisté.

La Russie a déjà appelé à plusieurs reprises le nouveau pouvoir ukrainien à respecter cet accord qui prévoit des concessions majeures à l'opposition, dont une élection présidentielle anticipée, la formation d'un gouvernement de coalition et une réforme constitutionnelle.

Le président ukrainien, introuvable depuis samedi, a été destitué et un chef de l'Etat par intérim, Olexandre Tourtchinov, a été nommé en remplacement.

La Russie est la seule aujourd'hui à évoquer encore aujourd'hui la validité de cet accord.

edy/nm/ros

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