La formation américaine Kings of Leon était de retour à Montréal après un passage éclair qui avait eu lieu en octobre dernier. Le quatuor avait en effet donné l’eau à la bouche à ses fans lors d’une courte performance pour l’événement Mise au jeu LNH, où il avait présenté quelques titres de son album tout juste sorti, Mechanical Bull, à la Place des festivals.
Centre Bell plus ou moins rempli, spectateurs au ralenti durant la première partie proposée par Gary Clark Jr, Kings of Leon avait tout de même plus d’un tour dans son sac. Démarrant en force, les quatre musiciens de Nashville ont livré la fulgurante Charmer derrière un grand drapé blanc. Ils se laissaient ainsi désirer derrière leur ombre, accompagnée par des projections vidéo flouées.
Difficile de prédire quelle liste de chansons attendait les fans à leur arrivée au Centre Bell. Avec six albums à son actif et plusieurs succès radio dont Sex On Fire et Use Somebody, le groupe avait l’embarras du choix. Proposant à coup sûr les rafraîchissantes Supersoaker, Temple et Rock City (Mechanical Bull), les rockeurs se sont tout de même baladés entre leur cinq autres œuvres. Quelques pièces tirées de Because Of The Times ont été jouées au tout début du spectacle, alors que certains titres de Only By The Night ont été conservés pour la fin de la soirée.
La puissance d’une voix
Ingrédient majeur à la recette de Kings of Leon, la voix de Caleb Followill était particulièrement robuste lundi soir à Montréal. Dès les premières minutes du concert, le public était séduit par la voix sale et torturée du chanteur. Il a le Sud des États-Unis dans les cordes vocales, aussi simple que ça!
Le spectacle comportait tout le rock et la vigueur nécessaires pour soulever la foule. Une basse lourde à souhait, des guitares juste assez distordues; musicalement, tout y était pour que le public se laisse transporter sur une vieille route menant vers Dallas. Cela dit, c’est dans la livraison qu’il manquait d’épices texanes. Trop propre, trop peu chaleureuse, la formation manquait de présence et de spontanéité. Le band enchaînait ses succès sans offrir de valeur ajoutée à ses pièces; des versions plus longues ou simplement quelques solos de guitare sentis. Si l’on s’en tient au titre de leur dernier effort, on pourrait dire qu’il s’agissait d’une prestation plutôt mécanique. Disons que le taureau était par moment sur le pilote automatique…
Quelques chansons pour s’époumoner
La seconde portion du concert s’est voulue beaucoup plus lourde que la première. Les Molly’s Chambers, Four Kicks et Be Somebody se sont avérées très garage. Puis, les spectateurs ont pu hurler à tue-tête les paroles de Cold Desert et de Use Somebody, avant de se déchaîner sur l’imposante Trani.
Un intrigant faisceau lumineux traversait verticalement le fond du Centre Bell au début du rappel, l’attention des gradins était bien captée pour les minutes qui allaient suivre. Le groupe a tout donné sur Crawl et Black Thumbnail. Impossible de quitter la scène sans interpréter Sex On Fire, Kings of Leon en a offert une version quelque peu accélérée, la foule se faisant extrêmement dansante pour la finale de la soirée.
Liste de chansons
Charmer
Rock City
My Party
Temple
Notion
On Call
Family Tree
Closer
The Immortals
Back Down South
Wait for Me
Supersoaker
Milk
Pyro
Tonight
Don't Matter
Radioactive
The Bucket
Molly's Chambers
Four Kicks
Be Somebody
Cold Desert
Use Somebody
Trani
Rappel:
Crawl
Black Thumbnail
Sex on Fire
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