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Chypre: heurts devant le Parlement lors d'une manifestation contre les privatisations

Chypre: heurts devant le Parlement lors d'une manifestation contre les privatisations

Des heurts ont éclaté lundi devant le Parlement chypriote à Nicosie quand des centaines d'employés de la compagnie publique d'électricité qui manifestaient contre la privatisation des télécoms, de l'électricité et des ports ont tenté d'entrer de force dans le bâtiment.

Les manifestants ont jeté des pierres, des fruits et des bouteilles en plastique contre les policiers alors qu'ils tentaient d'entrer dans le bâtiment où les parlementaires discutaient la loi sur la privatisation, ont rapporté des témoins.

Les manifestants sont parvenus à passer le premier cordon de police mais n'ont pu entrer dans le Parlement. Des policiers et des manifestants ont été légèrement blessés dans les heurts qui ont également endommagé le générateur du bâtiment.

Le porte-parole du Parlement, Yiannakis Omirou, a condamné un comportement "inacceptable".

Les syndicats de la compagnie de l'électricité (EAC) ont appelé à la grève mardi, ce qui devrait générer des coupures de courant. Il s'agit de leur deuxième grève.

Des grèves ont également eu lieu dans les télécoms et les ports. Ce sont les premières depuis que Chypre a dû recourir en mars 2013 à un prêt international de 10 milliards d'euros pour échapper à la faillite en raison de l'exposition de ses banques à la dette grecque.

Ce prêt s'inscrit dans un plan de sauvetage aux conditions draconiennes: Chypre a dû liquider sa deuxième banque et restructurer la première --faisant perdre aux déposants entre 47,5 et 100% de leurs avoirs au-delà de 100.000 euros--, et s'engager à des coupes budgétaires drastiques et à des privatisations.

Le gouvernement a assuré que les droits des travailleurs seront protégés, et que les employés pourront acquérir des parts des entreprises, mais certains craignent que le gouvernement ne vende à un trop bas prix, et que les privatisations soient mauvaises pour les employés et les consommateurs.

La compagnie de téléphonie Cyta doit être la première à être privatisée, suivie de l'électricité et des ports.

Les trois secteurs emploient des milliers de personnes qui craignent d'importantes vagues de licenciements alors que le chômage a déjà atteint un record de 17% sur l'île méditerranéenne.

La loi sur la privatisation doit être adoptée par le Parlement afin que l'île reçoive un nouveau versement de 236 millions d'euros de la troïka (Banque centrale européenne, Commission européenne, Fonds monétaire international).

cc/hc/cbo/feb

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