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JO-2014 - Les Jeux vu d'ailleurs: La Corée du Sud entend éviter les écueils de Sotchi

JO-2014 - Les Jeux vu d'ailleurs: La Corée du Sud entend éviter les écueils de Sotchi

Peu de pays auront suivi avec autant d'intérêt les jeux Olympiques 2014 qui se terminent dimanche, que la Corée du Sud, organisatrice de l'édition 2018 à Pyeongchang où elle espère éviter les écueils de Sotchi.

Sur le plan purement sportif, les JO-2014 se sont conclus sur une note amère pour les supporteurs sud-coréens qui ont pris comme une gifle le sacre surprise de la Russe Adelina Sotnikova aux dépens de Kim Yu-na en patinage artistique.

La Fédération sud-coréenne de patinage (KSU) a demandé à la Fédération internationale de patinage (ISU) un réexamen des notes de l'épreuve et deux millions d'internautes ont signé une pétition en ligne pour réclamer une enquête.

Après la compétition, Kim, championne olympique en 2010, a confirmé son intention de ranger les patins, ruinant tout espoir de la voir porter les couleurs nationales dans quatre ans.

Pour le reste, les promoteurs de Pyeongchang-2018, une station du nord-est du pays, se font fort d'éviter les problèmes qui ont accompagné la quinzaine de Sotchi, à savoir l'implication extrême des autorités politiques et quelques défaillances au niveau de l'organisation.

Une chose est certaine, alors que les épreuves de neige ont été perturbées par la météo avec des températures printanières la première semaine, Pyeongchang bénéficie de réelles conditions alpines et la neige est garantie.

La Corée du Sud regarde en outre à l'économie alors que les Jeux de Sotchi ont été les plus chers de l'histoire (37 milliards d'euros) en raison du manque flagrant d'infrastructures de base (voies de communication, hôtels, etc). Le budget infrastructure des JO-2018 est de 5 milliards d'euros "seulement", incluant une ligne à grande vitesse entre Séoul et le site.

"Je suis confiant dans notre capacité à nous préparer en douceur ces quatre prochaines années", claironne Lee Byung-nam, membre du comité d'organisation qui a suivi Sotchi à la loupe.

"Il y a eu des problèmes de télécommunications, nous améliorerons cela à Pyeongchang", a-t-il assuré sans grand risque, la Corée du Sud, patrie de Samsung, étant l'un des pays les plus "connectés" au monde.

Pour le patron du comité d'organisation, Kim Jin-sun, les Jeux de Pyeongchang consacreront la métamorphose de la Corée du Sud depuis les JO d'été à Séoul en 1988.

"Une génération plus tard, en 2018, le monde découvrira un pays vraiment moderne", a-t-il assuré.

C'est également une formidable "aubaine" pour les sports d'hiver en Asie où ils sont "relativement sous-développés par rapport à l'Europe et l'Amérique du nord" mais en plein essor, estime-t-il.

Dans son supplément Sport, le Don-A Ilbo, le quotidien le plus lu en Corée du Sud, a toutefois mis en garde les organisateurs contre les effets désastreux en termes d'image de l'avant-compétition à Sotchi lorsque les journalistes ironisaient sur les défaillances de l'organisation ou l'inconfort des hôtels.

"Malgré les investissements pharaoniques, les constructions de piètre qualité ont beaucoup agacé. C'est une chose que les organisateurs de Pyeongchang devraient garder à l'esprit", a-t-il souligné.

Sur le terrain politico-diplomatique, la Corée du Sud n'a guère à craindre les coups d'éclat du groupe contestataire russe Pussy Riot, mais Pyeongchang n'est qu'à un jet de pierre de la frontière avec la Corée du Nord.

La péninsule coréenne est divisée depuis la fin de la guerre (1950-53) -- conclue par un simple armistice --, et les relations entre les deux Corées sont sous tension permanente.

Selon les responsables du Comité olympique sud-coréen, aucune négociation en vue de fusionner les équipes à l'horizon 2018 n'a été engagée, mais les Nord-Coréens, absents de Sotchi, sont les bienvenus, a insisté Kim Jin-sun.

"J'espère que les athlètes nord-coréens pourront participer aux Jeux de Pyeongchang. Ce serait une très, très bonne chose", a-t-il affirmé.

Les deux pays n'ont jamais formé de délégation unique aux JO, mais leurs athlètes ont défilé ensemble aux cérémonies d'ouverture des JO d'été en 2000 et 2004.

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