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Questionnaire de l'Eglise sur la famille: le Vatican reconnaît une grande "souffrance"

Questionnaire de l'Eglise sur la famille: le Vatican reconnaît une grande "souffrance"

Le Vatican qui a reçu 80% des réponses à ses 38 questions sur les évolutions de la famille expédiées l'an dernier, a constaté "beaucoup de souffrance" des fidèles catholiques sur l'écart entre doctrine et réalité vécue.

Pour le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques et promoteur du questionnaire, les réponses montrent qu'il y a "urgence" à "prendre conscience des réalités vécues par les gens" et à "reprendre le dialogue" avec ceux qui se sont éloignés de l'Eglise.

Dans l'interview publiée par le quotidien Osservatore Romano, ce prélat, fortement lié au pape, précise que 80% des réponses des conférences épiscopales et 60% de celles des services de la Curie étaient parvenues, de même que 700 réponses individuelles et de groupes.

Selon le cardinal Baldisseri, "à partir de ces réponses, on remarque beaucoup de souffrance, surtout de ceux qui se sentent exclus ou abandonnés par l'Eglise, car ils se trouvent dans un état de vie qui ne correspond pas à sa doctrine ou à sa discipline", a-t-il poursuivi.

Avec l'initiative du questionnaire, a ajouté le secrétaire général du synode, "un chemin de confiance s'est ouvert pour beaucoup de personnes qui l'avait perdue".

Ces réponses doivent permettre de rédiger un document de travail pour le synode (assemblée d'évêques) sur la famille, en octobre.

Une dizaine de conférences épiscopales (Suisse, Allemagne, Japon, etc) ont publié, en partie ou en totalité, les résultats du questionnaire. Les fidèles y apparaissent majoritairement pour la communion des divorcés remariés, indifférents à l'interdiction de la contraception par l'Eglise, favorables à une meilleure place pour les homosexuels.

150 cardinaux ont planché jeudi et vendredi en consistoire extraordinaire sur ces sujets, notamment celui des divorcés, semblant indiquer la volonté d'aboutir à terme à des changements dans le respect du dogme. On a ainsi évoqué l'hypothèse d'une "période de pénitence" pour qu'une nouvelle union puisse être reconnue par l'Eglise et on a remis en avant "la théologie du corps" de Jean Paul II, pour renforcer les fondements du mariage.

Les problèmes vus d'Afrique peuvent être tout autres. Sur Radio Vatican, le nouveau cardinal de Ouagadougou, Philippe Nakellentuba Ouédraogo, a ainsi cité la polygamie traditionnelle: "Il y a le problème de l'admission des polygames traditionnels, selon la coutume locale. Je ne parle pas des chrétiens qui retombent dans la polygamie, mais des gens qui ont honnêtement vécu selon leur coutume, qui sont polygames et demandent le baptême".

jlv/ljm/ros

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